remontée des hospitalisations, dernier bilan

[Mis à jour le lundi 3 mai à 20h12] La première étape des réouvertures en France après la troisième vague épidémique de Covid a débuté ce lundi 3 mai avec la réouverture des collèges en demi-jauge pour les 4e et les 3e ainsi que des lycées dans certains départements plus touchés que d’autres à date (voir plus bas). Ce lundi c’est aussi la levée des restrictions pour les déplacements entre régions et la fin de l’attestation de déplacement en journée. Le couvre-feu reste par contre en vigueur à 19 heures et une attestation de déplacement est obligatoire au-delà. Lundi, le nombre de personnes hospitalisées et celui des patients entrés en réanimation augmentent légèrement, comme la veille déjà. 28 950 malades Covid sont pris en charge à l’hôpital, dont 5630 en réanimation. Le nombre de contaminations est faible, comme chaque lundi, à 3 760 nouveaux cas en 24 heures. Sur CNews, lundi, le professeur Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou, a estimé avoir “l’impression que le gouvernement a voulu déconfiner quoiqu’il en coûte”. “La décrue de l’épidémie est trop lente, a-t-il expliqué. Paradoxalement il y a plus de cas en réanimation actuellement que lorsque la décision du confinement a été prise” et “il y a presque 2000 morts par semaine, c’est énorme”. Depuis le 1er mai, le vaccin anti-covid est accessible à toutes les personnes présentant des comorbidités comme l’obésité, l’hypertension, le diabète, l’insuffisance rénale, cardiaque ou des cancers. Toutes les personnes de plus de 50 ans auront accès au vaccin dès le 15 mai. Un mois plus tard, la vaccination sera ouverte à toutes les personnes majeures. Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quels sont les symptômes du coronavirus ? Quand s’isoler et combien de temps ? Quel est le taux de R0 du virus ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.

• Deux départements au-dessus du seuil. Selon le site de suivi de l’épidémie “Covid Tracker”, désormais il n’y a plus que deux départements français qui dépassent le seuil des 400 cas pour 100 000 habitants : le Val-de-Marne (424) et la Seine-Saint-Denis (421).
• Olivier Véran vacciné avec Moderna. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a reçu lundi sa deuxième injection avec le vaccin anti-Covid Moderna, à Melun (Seine-et-Marne), où il avait reçu une première dose d’AstraZeneca début février, a indiqué son cabinet à l’AFP. Le ministre, âgé de 41 ans, a suivi “la recommandation de la Haute Autorité de santé qui réserve le vaccin AstraZeneca aux personnes d’au moins 55 ans, depuis le 19 mars, en raison de rares cas de thromboses (caillots sanguins) repérés en Europe.
• Réouvertures des établissements thermaux. Les 113 établissements thermaux, fermés depuis le 25 octobre dernier, sont autorisés à rouvrir, à compter du 19 mai, avec une jauge de 50% de curistes, a annoncé le CNETh (Conseil national des établissements thermaux) dans un communiqué, après un arbitrage du Premier ministre et du président de la République ce lundi. 
• Plus de tests salivaires à l’école. Lors de son déplacement près de Nancy, le Premier ministre Jean Castex a assuré lundi que, concernant les tests salivaires, 250.000 sont actuellement réalisés par semaine et que leur “objectif est d’arriver à partir de la 3ème semaine de mai à 600.000”. Le Premier ministre a par ailleurs souligné que “1884 classes ont dû être fermées en application d’un protocole très strict. Cela fait 0,65% des classes, donc cela veut dire que le virus circule très peu et que le dispositif de surveillance est performant”.
• L’immunité collective fin août en France ? La France peut atteindre l’immunité collective contre le virus SARS-CoV-2 dès la “fin août”, s’ils acceptent la vaccination, a estimé Odile Launay, infectiologue, membre du comité scientifique vaccin sur Radio Classique, lundi. “On va avoir de plus en plus de doses de vaccins qui arrivent, on a des vaccins qui sont extraordinairement efficaces.”
• Certificat de vaccination. Dans un communiqué de presse, l’Assurance maladie annonce qu’à partir du lundi 3 mai “toute personne vaccinée contre la Covid-19, se verra remettre en main propre, après son injection, une attestation de vaccination dite ” certifiée “ au format papier, par le professionnel de santé habilité à la vaccination. Cette attestation de vaccination est produite depuis le téléservice “VaccinCovid” lancé le 4 janvier 2021 par l’Assurance Maladie, à partir duquel le professionnel de santé pouvait déjà télécharger la synthèse vaccinale à remettre au patient. 
• Vaccin Pfizer pour les enfants. L’Agence européenne des Médicaments annonce avoir entamé l’évaluation de l’utilisation chez les 12-15 ans du vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, après des demandes d’autorisation déposées par les deux entreprises pour cette tranche d’âge dans l’UE et aux États-Unis

• Reprise du sport : A partir du lundi 3 mai, pour le scolaire et le périscolaire, il y a la reprise des activités dans les équipements sportifs en intérieur (piscines comprises). La pratique individuelle du sport est toujours autorisée de 19 heures à 6 heures. Elle est aussi possible dans un équipement sportif de plein air (stade, piscine découverte, tennis golf…).
• Vaccination des soignants en hausse. Invité sur France Info, lundi 3 mai, le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsh, a indiqué : “A l’APHP, on est un peu au dessus de 60%. On voit que ça a permis de réduire les contaminations. On estime qu’on a évité entre 3 000 et 3 500 contaminations à l’APHP (…) . La protection fonctionne”. 
• Déconfiner “quoiqu’il en coûte” ? Sur CNews, lundi, le professeur Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou et maire LR de La Garenne-Colombes, a estimé avoir “l’impression que le gouvernement a voulu déconfiner quoiqu’il en coûte”. “La décrue de l’épidémie est trop lente, a-t-il expliqué. Paradoxalement il y a plus de cas en réanimation actuellement que lorsque la décision du confinement a été prise” et “il y a presque 2000 morts par semaine, c’est énorme”.
• Fonds de solidarité pour les restaurants. Les restaurants, cafés, entreprises de la culture ou de l’événementiel qui rouvriront partiellement seront éligibles dès juin au fonds de solidarité, même si leurs pertes de chiffre d’affaires sont inférieures à 50%, a annoncé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, sur RTL, lundi. “Les aides continueront d’être assurées en juin, juillet et août”, a-t-il rassuré.
• Bilan de la vaccination. Au total, 15 865 844 personnes ont reçu au moins une injection de vaccin contre le Covid dimanche. Cela représente 23,7 % de la population totale. 6 537 534 personnes ont reçu deux injections, soit 9,8 % de la population totale.

Les contraintes de déplacement en journée à plus de 10 km de son domicile et l’obligation de présenter une attestation de déplacement en journée sont levées à partir du lundi 3 mai. Le couvre-feu reste à 19 heures.

Une réouverture de la France en 4 étapes : Emmanuel Macron a dévoilé son plan de réouverture de la France à la presse quotidienne régionale et au Parisien le 28 avril. Vendredi 30 avril, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal a cependant indiqué sur BFM-TV que “si dans un département la situation est dégradée, il faut pouvoir freiner le passage d’une étape”.

À partir du lundi 3 mai, les mesures de restriction de déplacement en journée sont levées et l’attestation de déplacement n’est plus nécessaire entre 6h et 19h. L’attestation de déplacement est par contre obligatoire pour tous les déplacements entre 19h et 6h sur l’ensemble du territoire métropolitain.

> Télécharger/Remplir l’attestation 

> Je peux me déplacer entre 19h00 et 06h00 pour l’une des raisons suivantes :

• Activité professionnelle, enseignement et formation, mission d’intérêt général

– Déplacements entre le domicile et le lieu de travail ou d’enseignement ou de formation.
– Déplacements professionnels ne pouvant être différés, livraisons.
– Déplacements liés à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative.

• Santé (consultation et soins)

– Déplacements pour des consultations, examens, actes de prévention (dont vaccination) et soins ne pouvant être assurés à distance ou pour l’achat de produits de santé.

• Motif familial impérieux, assistance aux personnes vulnérables, garde d’enfants, situation de handicap

– Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou précaires ou pour la garde d’enfants.
– Déplacements des personnes en situation de handicap et de leur accompagnant. 

• Convocation judiciaire ou administrative, démarches ne pouvant être menées à distance

– Déplacements pour répondre à une convocation judiciaire ou administrative ou pour se rendre chez un professionnel du droit pour un acte ou une démarche qui ne peut être réalisé à distance.

• Déplacements liés à des transferts ou transits depuis des gares ou aéroports dans le cadre de déplacements de longue distance
• Animaux de compagnie

– Déplacements brefs pour les besoins des animaux de compagnie (dans un rayon de 1 kilomètre autour du domicile).

Selon le dernier point épidémiologique hebdomadaire de Santé Publique France publié le 29 avril, en semaine 16 (19-25 avril), les indicateurs épidémiologiques en population générale étaient à nouveau à la baisse mais de manière plus modérée que lors de la semaine précédente. : 

• Diminution du taux d’incidence (-11%) et du taux de dépistage (-12%) pour la seconde semaine consécutive, mais moindre qu’en semaine 15.
• Diminution limitée des nouvelles hospitalisations, stabilisation des admissions en soins critiques.
• Impact bénéfique des mesures de restrictions sur l’évolution des indicateurs de surveillance.
• Mortalité liée à la COVID-19 toujours élevée.
• Métropole : régions Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Hauts-de-France les plus touchées.
• Outre-mer : augmentation des indicateurs épidémiologiques en Guyane et à La Réunion.

→ Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril 2020, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020.

→ Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.

→ Le “pic de la troisième vague semble dernière nous “ a indiqué le Premier ministre Jean Castex, le 22 avril. 

Au 3 mai 2021, un total de 5 656 007 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. Au niveau national, en semaine 16 (19-25 avril) 202 396 nouveaux cas ont été confirmés, soit environ 29 000 cas en moyenne chaque jour. Le taux d’incidence a diminué de – 11%, pour la seconde semaine consécutive. Une diminution du recours au dépistage était observée (-12%). Après plusieurs semaines de progression, le taux de positivité s’est stabilisé à 9,9%.

Lundi 3 mai, 3 760 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille. Au niveau national, en semaine 16 (19-25 avril) 202 396 nouveaux cas ont été confirmés, soit environ 29 000 cas en moyenne chaque jour. 

Lundi 3 mai, 5 630 personnes sont hospitalisées en réanimation (+45 au cours des dernières 24 heures). Le taux hebdomadaire de nouvelles hospitalisations a légèrement diminué en semaine 16 (19-25 avril), pour la seconde semaine consécutive, mais le nombre de patients COVID-19 hospitalisés s’est maintenu à un niveau élevé. Le taux d’admission en services de soins critiques était similaire à celui de la semaine précédente, traduisant une pression qui se maintient en soins critiques.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 3 mai

105 130 décès sont recensés au 3 mai dont 78 877 à l’hôpital (+311 au cours des 24 dernières heures), selon les chiffres du gouvernement. Ce chiffre ne comprend pas les décès à domicile.

• L’âge médian au décès est de 85 ans
• 93% des personnes décédées du Covid à l’hôpital avaient 65 ans et plus.
• Les hommes représentent 55% de ces décès.
• En semaine 15 (12-18 avril), les plus forts taux de décès par région rapportés à la population étaient observés en Île-de-France, Hauts-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est.

La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre 2020, celle des 50 000 le 24 novembre, celle des 60 000 le 18 décembre, celle des 90 000 le 12 mars 2021 et celle des 100 000 le 15 avril 2021. Un pic de mortalité a été atteint le 9 novembre 2020 (40 987 morts, dont 548 en 24 heures).