nouveau bilan, hausse en réanimation


CORONAVIRUS DIRECT – L’épidémie poursuit sa progression avec près de 23 000 nouveaux cas et 300 décès enregistrés en 24h. Les hôpitaux sont “aujourd’hui” saturés, a indiqué le porte parole du gouvernement. Amélioration en Moselle, variant brésilien deux fois plus contagieux, dernier bilan et actus du jour.

[Mis à jour le mardi 2 mars à 20h07] “Tenir quatre à six semaines” avant de possibles assouplissements. C’est ce qu’a indiqué Emmanuel Macron, le lundi 1er mars lors d’un déplacement à Stains, en Seine-Saint-Denis selon l’AFP présente sur place. En déplacement à l’hôpital de Saint-Louis, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a souligné que “le taux d’incidence sur les plus fragiles semble commencer à diminuer. Au mois d’avril-mai, on peut espérer avoir un impact de la vaccination assez important pour diminuer la pression sur l’hôpital et espérer un allégement des restrictions.” Gabriel Attal a néanmoins évoqué la “saturation (des hôpitaux) aujourd’hui”. “Je pense que cet été on devrait retrouver quelque chose d’un peu normalisé“, a estimé de son côté Jean-Daniel Lelièvre, chef du service immunologie de l’hôpital Henri Mondor sur LCI. La situation en Moselle est “en voie d’amélioration” selon le préfet de la région mardi, tandis que l’épidémie s’accélère à La Réunion où une première évacuation sanitaire de 4 patients Covid vers la métropole devrait avoir lieu cette semaine. Le mardi 2 mars, plus de 3.7 millions de cas ont été confirmés en France (+22 857 cas ces dernières 24 heures), et 87 220 décès (+300 décès ces dernières 24 heures). 25 263 personnes sont actuellement hospitalisées, dont 3 586 en réanimation, ce chiffre est en hausse. Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a confirmé dimanche 28 février, au JDD, que le variant anglais est devenu majoritaire sur le territoire. Depuis le 25 février, 20 départements sont placés en vigilance renforcée : toute l’Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Rhône, la Drome, la Moselle, la Meurtre et Moselle, l’Eure-et-Loir, le Pas-de-Calais, l’Oise, le Nord, la Somme. Quels sont les chiffres aujourd’hui de l’épidémie ? Combien d’hospitalisations, de cas en réanimation, de décès Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quels sont les symptômes du coronavirus ? Quand s’isoler et combien de tempsQuel est le taux de R0 du virus ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.

liste departement vigilance covid
Liste des 20 départements sous surveillance renforcée à compter du 25 février © Twitter du Gouvernement
  • Variant brésilien plus contagieux ? Selon les travaux préliminaires d’une étude menée par une équipe de chercheurs à Manaus au Brésil, affiliée au département des maladies infectieuses de l’Imperial College de Londres, la souche du variant P.1 pourrait être jusqu’à 2 fois plus contagieuse que le virus initial, avec un risque de réinfection à la maladie estimé entre 25% et 60%.
  • Décision le 11 mars pour le vaccin Johnson & Johnson. L’Agence européenne des médicaments (AEM) rendra sa décision d’autoriser ou non le déploiement du vaccin Covid-19 de Janssen (filiale européenne de Johnson & Johnson) dans l’Union européenne, a informé l’agence mardi.
  • Evacuation sanitaire depuis La Réunion. 4 malades du Covid-19 hospitalisés à la Réunion vont être évacués vers la métropole cette semaine, pour la première fois, afin de soulager les hôpitaux de l’île, a indiqué Martine Ladoucette la directrice de l’ARS lors d’une conférence de presse mardi à Saint-Denis de la Réunion. L’île compte 144 patients hospitalisés au 1er mars, contre 113 une semaine plus tôt.
  • Amélioration en Moselle. La situation sanitaire est “en voie d’amélioration”, a déclaré mardi le préfet de région, Laurent Touvet. “La situation est stabilisée à un niveau haut, avec quelques signes encourageants” :  le taux d’incidence était de 315 pour 100.000 habitants il y a une semaine, “ce taux a baissé, il était de 284” (lundi soir).
  • Nouvelles comorbidités. Le 2 mars 2021, la Haute Autorité de Santé ajoute quatre nouvelles comorbidités de la Covid, en complément des comorbidités à haut risque de décès identifiées dans son avis du 30 novembre 2020 : les maladies hépatiques chroniques et en particulier la cirrhose, les troubles psychiatriques, la démence, les personnes présentant un antécédent d’accident vasculaire cérébral. La présence de comorbidités rend la vaccination prioritaire pour certaines personnes.  
  • Tests en Moselle. Une campagne de tests spécifiques va être organisée près de la frontière allemande, ce qui va permettre aux habitants de Moselle d’aller travailler en Allemagne. Pour l’occasion, des renforts en préleveurs et en personnels logistiques administratifs vont être appelés. 
  • Vaccination par les pharmaciens. La Haute Autorité de Santé estime que les vaccinations avec AstraZeneca, Pfizer ou Moderna peuvent être réalisées par les pharmaciens. Une réunion de concertation est organisée ce mardi 2 mars au ministère de la Santé, afin d’étudier la possibilité de faire rentrer au plus vite les pharmaciens dans le dispositif. “La vaccination par les pharmaciens, qui engloberait la prescription et l’injection, pourrait se faire en officine, sauf pour les femmes enceintes” pour les vaccins AstraZeneca et Jenssen. En revanche, “la vaccination avec Pfizer et Moderna, se ferait dans les centres de vaccination“, détaille une source proche du dossier.
  • Recrutement d’étudiants pour les tests salivaires. A partir de ce mardi 2 mars, 1 700 médiateurs (étudiants en médecin, en pharmacie ou dans d’autres domaines) vont être recrutés pour aider les personnels médicaux à réaliser les tests salivaires dans les établissements scolaires, a annoncé Jean-Michel Blanquer sur France Inter. 
  • Vaccin AstraZeneca pour les plus de 65-74 ans. Invité de France 2 ce lundi 1er mars, Olivier Véran a indiqué que désormais “toutes les personnes qui ont 50 ans ou plus avec des comorbidités, des fragilités, peuvent se faire vacciner avec AstraZeneca, incluant les 65-74 ans. Les plus de 75 ans continueront à être vaccinés avec le vaccin Pfizer-BioNTech ou Moderna. Jusqu’à présent, AstraZeneca n’était pas conseillé pour les 65-74 ans. “La Haute Autorité de Santé considère désormais, depuis aujourd’hui, que tous les vaccins, dont nous disposons en France, le AstraZeneca, le Pfizer et le Moderna, ont une efficacité qualifiée de ‘remarquable’ pour préserver les gens et les protéger des risques de forme grave du Covid”, a-t-il précisé. Ces vaccins pourront être administrés directement par les pharmaciens, a indiqué le ministre de la Santé.
  • Mesures à Paris. La maire de Paris Anne Hidalgo a indiqué lundi lors d’une conférence de presse sur l’épidémie, être contre un confinement à Paris durant les week-ends. La maire a souhaité qu’à partir de ce lundi, les parcs et jardins de la capitale restent ouverts jusqu’à 18 heures, “ce qui permettra aux Parisiennes et Parisiens de profiter des espaces aérés”. Anne Hidalgo a également suggéré aux enseignants “de faire cours fenêtres ouvertes en profitant du retour des beaux jours“, et “de faire classe en extérieur quand cela est possible. Nous mettrons à disposition les squares et jardins publics”
  • “Tenir 4 à 6 semaines”. Ce lundi 1er mars lors d’un échange avec des jeunes dans un centre de formation aux métiers industriels à Stains en Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron a appelé à “tenir encore quatre à six semaines” avant d’éventuels assouplissements. 
  • Tests salivaires à l’école. A partir de ce lundi, les rectorats de Paris, Créteil, Versailles et l’ARS d’Île-de-France, lancent, en lien avec les laboratoires de biologie médicale franciliens, l’Assurance maladie et les collectivités locales concernées, les campagnes de dépistage de la Covid-19 par tests salivaires PCR en milieu scolaire pour les élèves de la zone C de retour de vacances. Les écoles maternelles et élémentaires sont ciblées en priorité, annonce l’ARS Ile-de-France dans un communiqué du 1er mars. Leur déploiement permet de “prévenir le risque de contamination dans les écoles maternelles et élémentaires” explique l’autorité. Ces tests seront réalisés par des “personnels de santé” et non par des enseignants, a expliqué le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer lors d’un déplacement dans une école de Haute-Saône. Il y a un objectif de 300 000 tests par semaine dès la mi-mars, a-t-il indiqué.

​​Quelles sont les mesures anti Covid-19 en France ?

Le 25 février, le gouvernement a indiqué que la décision de nouvelles restrictions se base sur 4 indicateurs :

  • le niveau d’incidence élevé du virus (+250 cas pour 100 000 habitants)
  • la part importante des variantes dans les contaminations (+50%)
  • la pression hospitalière proche du seuil critique
  • la circulation virale qui s’accélère fortement

Pour freiner la reprise de l’épidémie de Covid-19 au début de l’année 2021, le gouvernement a décidé de mettre en place un couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin, depuis le samedi 16 janvier 2021. Les mesures de restrictions en vigueur en France sont :

  • Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 msont fermés (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
  • La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
  • Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
  • Les déplacements entre régions sont autorisés ;
  • Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
  • Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge  ;
  • Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
  • L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
  • Les restaurants et les cafés sont fermés.
  • Depuis le dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour “motifs impérieux”.
  • Un test RT-PCR négatif datant de moins de 72 heures est obligatoire pour entrer en Corse, dès l’âge de 11 ans, jusqu’à nouvel ordre.

Déplacements autorisés après 18 heures sur attestation :

  • se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
  • des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
  • des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
  • participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
  • les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
  • promener un animal domestique autour de son domicile.

Le Premier ministre Jean Castex, le ministre de la Santé Olivier Véran, le Pr. Alain Fisher, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale en France, ont tenu une conférence de presse jeudi 25 février pour faire un point sur l’épidémie et sur les traitements. Les annonces :

  • Un confinement généralisé n’est pas d’actualité. Le Premier ministre privilégie des mesures de freinage cumulatifs : le couvre-feu à 18 heures, conjugué au confinement durant les week-ends, dans les territoires où la situation sanitaire s’est dégradée. “La nature des mesures que nous pourrions prendre à l’échéance du week-end suivant, si la situation venait encore à se dégrader, pourrait être des mesures similaires à celles de Dunkerque et de Nice”, a t-il précisé.
  • 20 départements sont placés en surveillance renforcée : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Essonne, Eure-et-Loir, Hauts-de-Seine, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Nord, Oise, Paris, Pas-de-Calais, Rhône, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Somme, Val d’Oise, Val-de-Marne, Var, Yvelines. “Ces territoires cumulent des indicateurs défavorables : un niveau d’incidence élevé, autour de 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variant cinq fois supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et, enfin, une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement“, indique le Premier ministre. “Nous ferons un point la semaine prochaine et nous déciderons alors : si la situation continue de se dégrader, nous prendrons des mesures renforcées qui entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars.”
  • Près de 3 millions de personnes seront vaccinées à la fin de ce mois de février, plus de 4 millions de vaccins auront été administrés. 
  • Plus d’un cas de contamination sur deux est aujourd’hui lié au variant britannique, considéré comme plus contagieux (Olivier Véran).
  • Les personnes âgées de 65-74 ans accéderont à la vaccination “quoi qu’il arrive d’ici le mois d’avril” a annoncé Olivier Véran.
  • Des pistes thérapeutiques sont à l’étude,des espoirs nouveaux qui permettront de renforcer notre arsenal de moyens pour lutter contre la diffusion de ce virus”, a annoncé le ministre de la Santé. La France a commandé “des dizaines de milliers de doses d’anticorps monoclonaux d’une génération supérieure”, attendus “à la mi-mars”. Ces anticorps de synthèse pourraient renforcer le système immunitaire pour lutter contre le virus. Le ministre a évoqué également “un traitement par interféron, un vieux médicament” dont on saura “s’il est efficace” dans “quelques semaines”.
  • Le vaccin AstraZeneca est “au même niveau de protection” que le vaccin Pfizer-BioNTech, a affirmé le Pr Alain Fisher, “au-dessus de 90 %”. “Il n’y a pas lieu de considérer que ce vaccin est un vaccin entre guillemets de deuxième catégorie (…) Il est efficace, il est sûr et il peut être administré.

A défaut de reconfiner tout l’Hexagone, le gouvernement a décidé de confiner uniquement certaines zones particulièrement sous tension à la mi-février, avec un confinement en vigueur le week-end.

A Dunkerque : 

  • Confinement pour les weekends du 27-28 février et du 6-7 mars. Les déplacements resteront possibles pour certains motifs tels que les achats de première nécessité ou médicaux. 
  • Les commerces autres qu’alimentaires seront fermés, ainsi que les centres commerciaux dont la superficie est supérieure à 5000m². 
  • La vente d’alcool à emporter ainsi que la consommation d’alcool sur la voie publique est interdite dans l’ensemble du département du Nord. 

Dans les Alpes-Maritimes ; 

  • Confinement du vendredi à 18h au lundi 6h pour les weekends du 27-28 février et du 6-7 mars dans les communes de Menton à Théoule-sur-Mer, zone du littoral qui concentre près de 90% du département. Seules les sorties d’une heures pour faire les courses, aller chez le médecin, promener son animal de compagnie, faire du sport ou une promenade dans un rayon de 5 km autour de son domicile sont admises.
  • Fermeture des commerces de plus de 5000 m2 à l’exception des commerces alimentaires et des pharmacies
  • Jauge d’accueil de 15m² par client pour les commerces de plus de 400m2
  • Interdiction de mettre de la musique amplifiée ou de consommer de l’alcool sur la voie publique
  • Accélération de la vaccination avec la réception de 4 500 doses supplémentaires du vaccin Pfizer-BioNTech
  • Obligation de porter le masque dans tout le département “dans toutes les zones à forte fréquentation de toutes les communes du département
  • Renforcement des contrôles aux aéroports des Alpes-Maritimes et à la frontière italienne.

Selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, au mardi 2 mars, en France :

• 3 783 528 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+22 857 en 24 heures).

• 87 220 personnes sont décédées en France (+300 en 24 heures), dont 62 247 à l’hôpital, auxquels se sont ajoutés 117 décès en Ephad et ESMS entre le 26 février et le 2 mars.

• 3 586 patients Covid-19 sont en réanimation (+42).

• 25 263 patients Covid-19 sont hospitalisés (-167).

 

 

“La situation sanitaire s’est dégradée au cours des derniers jours” a indiqué Jean Castex dès le début de la conférence de presse du 25 février, avec plus de 30 000 nouveaux cas positifs à la Covid en 24 heures, “un chiffre que nous n’avions plus atteint depuis novembre dernier”. Après plusieurs mois marqués par un plateau se situant aux alentours de 15 000-20 000 cas par jour, la courbe de l’incidence des cas repart à la hausse. “Le virus progresse en France comme presque partout en Europe (…) même dans les pays qui ont confiné” a souligné le Premier ministre.

  • Les régions les plus touchées sont : Provence-Alpes-Côte d’Azur, Hauts-de-France et Île-de-France.
  • 49% des nouveaux cas de Covid sont positifs au variant anglais (6% pour les variants sud-africain et brésilien)
  • Depuis le 15 février, les taux d’incidence et de positivité sont à nouveau en hausse après deux semaines de diminution.
  • Sur la semaine du 15-21 février, une moyenne de 19 824 cas de Covid est confirmés chaque jour.
  • Le niveau reste très élevé pour le nombre d’hospitalisations, notamment en réanimation.
  • En semaine 07, les personnes de 75 ans et plus restaient fortement touchées par le SARS-CoV-2. On observe cependant une amélioration de la majorité des indicateurs épidémiologiques depuis S06 dans cette classe d’âge (diminutions de l’incidence, de la proportion de personnes hospitalisées par rapport aux autres classes d’âge et du nombre de cas en EHPAD) qui témoigne vraisemblablement d’un effet de l’augmentation progressive de la couverture vaccinale dans cette population.
Évolution des taux d’incidence et taux de dépistage par semaine, depuis la semaine 23-2020, France (données au 24 février 2021)
Évolution des taux d’incidence et taux de dépistage par semaine, depuis la semaine 23-2020, France (données au 24 février 2021) © Santé Publique France

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière. 

Taux d'occupation des lits en réanimation au 1er mars par des patients Covid-19
Taux d’occupation des lits en réanimation au 1er mars par des patients Covid-19 © Gouvernement.fr

Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.

La situation épidémique est jugée “très préoccupante” dans 20 départements désormais placés en “vigilance renforcée” : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Drôme, Essonne, Eure-et-Loir, Hauts-de-Seine, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Nord, Oise, Paris, Pas-de-Calais, Rhône, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Somme, Val d’Oise, Val-de-Marne, Var, Yvelines. “Ces territoires cumulent des indicateurs défavorables : un niveau d’incidence élevé, autour de 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variant cinq fois supérieur à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et, enfin, une circulation virale qui commence à s’accélérer sérieusement“, a argué le Premier ministre. 

Au mardi 2 mars 2021, un total de 3 783 528 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. En semaine 07 (du 15 au 21 février 2021), les taux d’incidence et de positivité sont à nouveau en hausse après deux semaines de diminution, rapporte Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire du 25 février. Sur cette semaine, 19 824 cas confirmés de Covid en moyenne ont été enregistrés chaque jour. Les personnes de 75 ans et plus restent fortement touchées mais l’agence observe une amélioration de la majorité des indicateurs épidémiologiques dans cette classe d’âge dont une diminution de l’incidence du virus.

Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 14 février 2021, France (données au 24 février 2021)

Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 14 février 2021, France (données au 24 février 2021)
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 14 février 2021, France (données au 24 février 2021) © Santé publique France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine, entre le 20 juillet 2020 et le 21 février 2021, France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine, entre le 20 juillet 2020 et le 21 février 2021, France
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine, entre le 20 juillet 2020 et le 21 février 2021, France © Santé publique France

Mardi 2 mars, +22 857 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.

Nombre de patients positifs – quotidien – tous âges jusqu’au 22 février 2021

Nombre de patients positifs - quotidien - tous âges
Nombre de patients positifs – quotidien – tous âges jusqu’au 22 février 2021 © Géodes

Après avoir augmenté entre les semaines 01 et 04, le nombre de déclarations de nouvelles admissions en services de réanimation de patients COVID-19 s’est stabilisé depuis la semaine 04 (25-31 janvier). Le taux hebdomadaire de nouvelles admissions de patients COVID-19 en services de réanimation est stable à 2,7/100 000 habitants.

Sur la semaine du 15 au 21 février : 

  • le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en réanimation augmente dans les Hauts-de-France (+39%), en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+12%), en Auvergne-Rhône-Alpes (+9%) et en Normandie (+5%). 
  • les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en réanimation sont rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche Comté, Grand Est et Occitanie, et Corse.

Jeudi 25 février, 3 430 personnes sont hospitalisées en réanimation (-6 en 24 heures). 

Nombre de patients COVID-19 en services de réanimation, par date de déclaration, depuis le 23 mars 2020, France (données au 23 février 2021)
Nombre de patients COVID-19 en services de réanimation, par date de déclaration, depuis le 23 mars 2020, France (données au 23 février 2021) © Santé publique France

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 2 mars

Régions Hospitalisations en cours Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Réanimation Soins intensif Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Décès
Île-de-France 5 208 +62 858 +8 14 994
Grand Est 2 274 +30 295 +15 8 112
Auvergne-Rhône-Alpes 3 345 +1 441 -21 9 129
Hauts-de-France 2 877 +43 422 +5 6 264
Bourgogne-Franche-Comté 1 374 -11

149

+1 3 802
Provence-Alpes-Côte d’Azur 3 278 +70 469 +12 5 782
Occitanie 1 534 +14 255 +5 3 237
Bretagne 670 +12 62 +5 1 164
Nouvelle-Aquitaine 1 263 +21 175 -1 2 824
Normandie 1 219

+19

126 -5 2 267
Centre Val-de-Loire 1 031 +24 145 +1 2 013
Pays de la Loire 767 +27 75 -1 2 042
Corse 97 -1 10 -1 146
Martinique 14 NC 4 NC 46
Guadeloupe 24 +5 6 NC 180
La Réunion 143 -2 65 +1 72
Guyane 15 +1

6

NC 82
Mayotte 130 -3 23

-5

91
TOTAL 25 263 +312 3 586 +19

62 247

En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restent les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 94% des personnes décédées de la COVID-19 à l’hôpital depuis le 1er mars 2020. Par ailleurs, la part des décès enregistrés entre le 1er mars 2020 et le 22 février 2021 est de 54% chez les hommes pour 46% chez les femmes.

  • 87 220 décès sont recensés au 2 mars dont 62 247 à l’hôpital (+300 en 24 heures).
Nombre hebdomadaire de décès à l’hôpital de patients COVID-19 par semaine de décès, depuis le 23 mars 2020, France (données au 23 février 2021)
Nombre hebdomadaire de décès à l’hôpital de patients COVID-19 par semaine de décès, depuis le 23 mars 2020, France (données au 23 février 2021) © Santé publique France

Sur la semaine du 15 au 21 février :

  • 2 196 décès du Covid ont été recensés en France.
  • les plus forts taux de décès dus à la Covid-19 par région sont observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Mayotte, en Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Centre-Val de Loire.

La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts). 

 

Le taux de reproduction du virus repasse au-dessus de 1 au 25 février : 1.04 ce qui signifie que l’épidémie repart à la hausse. Les taux de reproduction du virus appelés “R-effectifs” ou “Reff” permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. 

Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Au 25 février, le taux de positivité national s’établit à 6.85 %. “Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais” rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. “Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes” avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.

  • Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage. 
  • Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : “Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation”, prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  

La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec 2 967 937 premières injections de vaccin au 27 février, selon Santé publique France. Les personnes âgées de 65-74 ans accéderont à la vaccination “quoi qu’il arrive d’ici le mois d’avril” a annoncé Olivier Véran le 25 février. La vaccination est réalisée avec les vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna pour les plus de 65 ans et avec le vaccin AstraZeneca pour les moins de 65 ans. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). En cas de difficulté, le numéro vert national : 0 800 009 110, permet d’être redirigé vers le standard téléphonique d’un centre ou d’obtenir un accompagnement à la prise de rendez-vous.

Depuis le dimanche 31 janvier, les frontières sont fermées aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux. Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif  et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).

DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE
  • 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
  • 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un “nouveau type de coronavirus”.
  • 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
  • 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans. 
  • 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
  • 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
  • 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite). 
  • 23 février, la France déclenche le plan ORSAN, un dispositif exceptionnel d’organisation des soins.
  • 28 février, la France passe en stade 2 de l’épidémie.
  • 11 mars, l’OMS classifie de pandémie la diffusion de la maladie à coronavirus Covid-19 dans le monde.
  • 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture nationale des crèches et établissements scolaires de France à compter du 16 mars et “jusqu’à nouvel ordre”.
  • 14 mars, la France passe au stade 3 de l’épidémie.
  • 16 mars : la France met en place un dispositif de confinement interdisant les déplacements.
  • 18 mars le premier transfert de patients Covid-19 en France est réalisé grâce à l’Armée, par voie terrestre et aérienne. 
  • 26 mars, un premier cas jeune meurt en France, une adolescente de 16 ans, en Ile-de-France originaire de Morsang-sur-Orge.
  • 27 mars, le confinement de la population française est renouvelé jusqu’au 15 avril.
  • 13 avril, Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai.
  • 11 mai, la France commence son déconfinement.
  •  15 juin, toute la France passe en zone verte, sauf Mayotte et la Guyane. À Paris, les restaurants et bars peuvent rouvrir complètement.
  • 22 juin, les écoles sont de nouveaux obligatoires en France pour tous les élèves. Les cinémas, salles de jeux, casinos rouvrent. Les sports collectifs peuvent être autorisés tout en respectant certaines conditions sanitaires.
  • 10 juillet, la France a franchi la barre des 30 000 morts. Dans la nuit du 10 au 11 juillet à minuit, l’état d’urgence sanitaire prend fin en France.
  •  20 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France.
  • 8 octobre, le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France.
  • 17 octobre à 0h01, la France repasse en état d’urgence sanitaire et un couvre-feu est instauré dans 9 territoires (Paris-Ile-de-France, Rouen, Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse).
  • 24 octobre à 0h01 : extension des mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements français.
  • 29 octobre à 0h01 : reconfinement national pour 4 semaines, jusqu’au 1er décembre au minimum.
  • 28 novembre : première étape d’allègement du confinement avec la réouverture des commerces non essentiels.
  • 15 décembre : seconde étape d’allègement du confinement avec le passage à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 31 décembre : couvre-feu imposé le soir du 31 décembre, de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 21 décembre : autorisation du vaccin Pfizer en Europe.
  • 24 décembre : autorisation du vaccin Pfizer BioNTech en France.
  • 27 décembre : début de la vaccination en France et dans l’Union européenne avec le vaccin Pfizer BioNTech.
  • 8 janvier 2021 : autorisation du vaccin Moderna en France.
  • 24 janvier 2021 : un test PCR négatif est obligatoire pour rentrer en France par avion pour les voyageurs venant d’un pays européen (sauf pour les travailleurs transfrontaliers et le transport terrestre).
  • 31 janvier 2021 : fermeture des frontières en France aux pays extérieurs à l’Union européenne
  • 2 février 2021 : autorisation du vaccin de l’Université d’Oxford et AstraZeneca en France, uniquement pour les personnes âgées de moins de 65 ans.
  • 9 février 2021 : la France franchit le cap des 80 000 décès. 
  • 11 février : déploiement des tests salivaires dans les établissements scolaires.

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès





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