point d’Olivier Véran, Nice, Dunkerque en zone rouge


CORONAVIRUS DIRECT – L’épidémie de Covid-19 reste élevée en France. Le ministre de la santé, Olivier Véran a indiqué ne pas pouvoir lever les restrictions sanitaires, la part de variants dans les contaminations étant devenue inquiétante. Dégradation de la situation à Dunkerque, Nice, Mayotte. Toutes les annonces du ministre, derniers chiffres.

[Mis à jour le jeudi 18 février à 19h22] “L’heure n’est pas encore au relâchement de nos efforts. Encore moins au relâchement de notre vigilance collective“, a déclaré le ministre de la santé Olivier Véran, dans son point hebdomadaire ce jeudi 18 février. “Nous devons redoubler de vigilance”. “Les prochaines semaines sont des semaines clés” a affirmé le ministre. En France, les villes de Dunkerque et de Nice inquiètent particulièrement les autorités à cause d’une aggravation de la situation épidémique, marquée par une part importante de cas de variant britannique plus de 70% des tests RT-PCR positifs dans certains laboratoire à Dunkerque. Le ministre de la santé se rend vendredi à Nice, d’où il fera un point de la situation. Au 18 février, 22 501 nouveaux cas de Covid, et 271 morts ont été rapportés au cours des dernières 24 heures. Le nombre de patients en réanimation est élevé mais stable. Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quels sont les symptômes du coronavirus ? Quand s’isoler et combien de tempsQuel est le taux de R0 du virus ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.

  • Point hebdomadaire sur l’épidémie. Le ministre de la Santé, Olivier Véran a fait un point ce jeudi, accompagnée de Vittoria Colizza, chercheuse à l’Inserm et spécialiste en modélisation des maladies infectieuses.

→ Les restrictions sanitaires ne peuvent pas être levées. “Nous devons sortir de la zone de danger” indique Olivier Véran, la pression hospitalière reste toujours élevée.

 “Le couvre-feu anticipé a eu un impact considérable sur le recul de la souche historique” du Covid-19, a précisé Vittoria Colizza, chercheuse à l’Inserm. “Si on n’avait aujourd’hui que cette souche historique, on serait capable d’avoir un recul de l’épidémie dans le temps“, indique la scientifique.

 Selon les projections de l’Inserm, si les restrictions restent à inchangées, la France va observer une augmentation des hospitalisations. Dans le cas d’un assouplissement des mesures, l’augmentation serait encore bien plus importante. Si le gouvernement renforçait les mesures, la circulation de la souche historique réduirait, ce qui permettrait de gagner du temps avec la vaccination, a présenté Vittoria Colizza dans une modélisation de l’épidémie.

→ La durée de l’isolement des personnes testées positives passera de 7 à 10 jours, à compter de ce lundi, et de 7 jours pour les cas contact. Olivier Véran explique cette mesure par “la possibilité que les variants seraient responsables d’une durée de contagiosité plus longue que le Covid-19 classique”, selon certaines études scientifiques.

→ 36% des cas positifs criblés correspondent à des variants dits ‘britanniques’, indique le ministre, et 5% correspondent à des variants dits ‘brésiliens ou sud-africains'”.

→ L’incidence des variants en Moselle est “stabilisé, voire en légère baisse”. La situation dans le Nord, à Dunkerque est inquiétante a indiqué le ministre, le taux de variant “britannique” est à 72% et l’incidence dépasse les 600 cas pour 100.000 habitants.

→ Plus de 75% des personnes âgées en Ehpad ont reçu au moins une première dose de vaccin, a affirmé Olivier Véran. Il précise que le gouvernement espère ouvrir la vaccination aux personnes de 65 à 74 ans “entre fin mars et la mi-avril, en fonction du nombre de personnes de plus de 75 ans qui auront fait le choix de se faire vacciner”. Son objectif est un “total d’1,2 million de premières injections au minimum” réalisées au mois de mars.

→ Le vaccin AstraZeneca sera accessible dans le courant du mois de mars, en pharmacie “pour tous les Français âgés de 50 à 64 ans, ainsi que chez leurs médecins, infirmiers et autres professionnels de santé habilités à vacciner” a anoncé Olivier Véran. 

→ Le vaccin AstraZeneca est considéré “efficace dans une grande majorité des cas, y compris dans le cadre d’un variant britannique. Même si des incertitudes demeurent sur le variant sud-africain” précise le ministre en s’appuyant sur les avis des scientifiques, des agences sanitaires, et de l’Organisation mondiale de la santé.

  • Dépistage massif à Dunkerque. Jeudi 18 février et vendredi 19 février, une campagne de dépistage massive contre le Covid-19 est organisée à Dunkerque (Nord). Les environs de Dunkerque connaissent depuis plusieurs jours une aggravation de la situation épidémique, marquée par une part importante de cas de variant britannique plus de 70% des tests RT-PCR positifs dans certains laboratoire. L’Agence régionale de santé (ARS) espère pouvoir tester 6 000 à 8 000 personnes par semaine. “C’est un dispositif de tests antigéniques, donc extrêmement rapides, puisqu’on a les résultats en quelques minutes environ, ce qui permet aux acteurs du contact-tracing d’agir immédiatement“, a expliqué Benoit Vallet, directeur général de l’ARS Hauts-de-France. Le taux d’incidence du Covid-19 est actuellement très élevé à Dunkerque, avec plus de 600 cas pour 100 000 habitants. L’ARS a par ailleurs décidé d’allouer 2.400 doses de vaccin Moderna, issues du stock de sécurité régional, vers la communauté urbaine de Dunkerque et de la communauté de commune des Hauts-de-Flandre pour protéger les plus fragiles contre le variant britannique. 
  • Consultation sur le passeport vaccinal. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a lancé, mercredi 17 février, une consultation en ligne sur la stratégie vaccinale contre le Covid-19. Le CESE a été saisi par le Premier ministre afin d’accompagner la mise en œuvre de la campagne vaccinale. “Pour ou contre, nous vous proposons de donner votre avis et de partager vos arguments sur l’éventuelle mise en place d’un passeport vaccinal sur le territoire national” indique le site.
  • Encore 2 mois compliqués. Selon le Pr Didier Pittet, président de la mission indépendante nationale sur l’évaluation de la gestion de la crise Covid-19 en France interrogé jeudi sur France Inter, il faut s’attendre à “ “vivre encore un mois et demi à deux mois” compliqués. À l’automne il y aura surement d’autres variants, et il faudra passer encore un automne pas encore normal. À l’été 2022 on pourra faire un bilan et là tout ce sera beaucoup plus facile. Mais on retournera au théâtre avant, on n’aura d’autres activités sociales avant.””, a-t-il estimé.
  • Covid long et forme grave. L’Assemblée nationale a appelé mercredi le gouvernement à intensifier la recherche, le travail avec les autorités sanitaires et scientifiques, en vue d’élaborer un “parcours de soins adapté” pour les formes graves et longues du Covid-19. Une résolution en ce sens émanant des groupes de la majorité (LaREM, MoDem, Agir) a été adoptée à l’unanimité. La résolution demande notamment de “faciliter la reconnaissance en tant que maladie professionnelle des affections causées par les formes graves” dans les cas où la maladie aurait été contractée au travail.
  • Nouveau variant. Une nouvelle mutation du virus responsable de la pandémie de Covid-19, aurait été détectée par séquençage dans 13 pays dont la France, le Danemark, les Etats-Unis, le Nigeria, le Royaume-Uni. Ce variant est connu sous le nom de B.1.525 et fait actuellement l’objet d’un rapport des chercheurs de l’université d’Edimbourg (Ecosse). Selon une étude repérée par The Guardian, il y aurait 5 cas en France. Ce nouveau variant contiendrait plusieurs mutations préoccupantes, notamment la mutation E484K située sur la protéine Spike du virus, permettant de mieux faire “pénétrer” le virus dans les cellules. Cette mutation est notamment présente dans les variants brésilien et sud-africains.  
  • Autotest urinaire. L’Agence nationale du médicament suspend la commercialisation du “Sars-CoV-2 Urine Antibody Rapid test”, un autotest urinaire qui permettrait de détecter la présence d’anticorps dans les urines. “Nous n’avons aucune preuve de l’efficacité de ce test, étant donné que les anticorps, de manière générale, ne se retrouvent pas dans les urines“, précise l’autorité de santé. Les personnes qui auraient acheté ces tests ne doivent pas les utiliser. 
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​​​​​​Quelles sont les nouvelles mesures anti Covid-19 en France ?

Toute la France est sous couvre-feu à 18 heures depuis le samedi 16 janvier 2021. A date, les mesures de restrictions sont maintenues :

  • Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 msont fermés pour au moins quatre semaines (magasins de bricolage, de prêt-à-porter, de décoration…).
  • La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
  • Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
  • Les déplacements entre régions sont autorisés ;
  • Les déplacements en provenance ou à destination d’un pays extérieur à l’Union européenne sont interdits, sauf motif impérieux
  • Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge  ;
  • Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
  • L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
  • Les restaurants et les cafés sont fermés ;
  • Le télétravail doit se poursuivre quand il est possible. 
  • Fermeture des frontières. Depuis dimanche 31 janvier à minuit, la France a fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf pour “motif impérieux”. Le Premier ministre Jean Castex l’avait annoncé vendredi 29 janvier à l’issue du Conseil de défense à l’Elysée. 

Olivier Véran, ministre de la Santé a précisé jeudi 18 février au soir la situation sanitaire. Il a fait part des inquiétudes du gouvernement sur la circulation active en France de 3 variants. En conséquence, le ministre a annoncé :

→ La durée de l’isolement des personnes testées positives passera de 7 à 10 jours, à compter de lundi 22 février, et de 7 jours pour les cas contact. Olivier Véran explique cette mesure par “la possibilité que les variants seraient responsables d’une durée de contagiosité plus longue que le Covid-19 classique”, selon certaines études scientifiques.

→ 36% des cas positifs criblés correspondent à des variants dits ‘britanniques’, indique le ministre, et 5% correspondent à des variants dits ‘brésiliens ou sud-africains'”.

→ L’incidence des variants en Moselle est “stabilisé, voire en légère baisse”. La situation dans le Nord, à Dunkerque est inquiétante a indiqué le ministre, le taux de variant “britannique” est à 72% et l’incidence dépasse les 600 cas pour 100.000 habitants.

→ Plus de 75% des personnes âgées en Ehpad ont reçu au moins une première dose de vaccin, a affirmé Olivier Véran. Il précise que le gouvernement espère ouvrir la vaccination aux personnes de 65 à 74 ans “entre fin mars et la mi-avril, en fonction du nombre de personnes de plus de 75 ans qui auront fait le choix de se faire vacciner”. Son objectif est un “total d’1,2 million de premières injections au minimum” réalisées au mois de mars.

→ Le vaccin AstraZeneca sera accessible dans le courant du mois de mars, en pharmacie “pour tous les Français âgés de 50 à 64 ans, ainsi que chez leurs médecins, infirmiers et autres professionnels de santé habilités à vacciner” a anoncé Olivier Véran. 

→ Le vaccin AstraZeneca est considéré “efficace dans une grande majorité des cas, y compris dans le cadre d’un variant britannique. Même si des incertitudes demeurent sur le variant sud-africain” précise le ministre en s’appuyant sur les avis des scientifiques, des agences sanitaires, et de l’Organisation mondiale de la santé.

Le ministre de la santé avait annoncé précédemment, le 11 février :

→ Les 3 variants sont plus contagieux, procurent les mêmes symptômes et touchent les mêmes personnes.

→ Les variants sud-africain et brésilien peuvent entrainer des réinfections : “Le virus contourne les anticorps chez les personnes qui ont déjà été contaminées, et sont moins sensibles à certains vaccins disponibles”, indique Olivier Véran.

→ Le dépistage des variants est systématiquement réalisé sur tout test antigénique ou PCR donnant un résultat positif pour déterminer s’il s’agit d’une contamination par l’un de ces variants. Le test est alors soumis à un test multiplex par criblage. 

Un couvre-feu national est en vigueur en France depuis le 16 janvier 2021. En chiffres : Santé Publique France indique dans son point hebdomadaire du 4 février une évolution plus favorable en semaine 4 (25-31 janvier), avec une légère inversion de la tendance dans les premiers départements sous couvre-feu anticipé (groupes 1 et 2) et une stabilisation dans les autres. En semaine 03, l’analyse des indicateurs montrait une dégradation de la situation épidémiologique sur les 7 derniers jours (18 au 24 janvier), notamment dans le groupe des départements où le couvre-feu anticipé aurait pu commencer à produire un effet. Ces éléments n’étaient donc pas en faveur d’un impact positif du couvre-feu anticipé.

Les départements ont été classés en trois groupes : Groupe 1 : 15 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 2 janvier 2021 ; Groupe 2 : 10 départements avec couvre-feu dès 18h à partir des 10 et 12 janvier 2021 ; Groupe 3 : 61 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 16 janvier 2021.

Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 31 janvier 2021, France métropolitaine (données au 3 février 2021)

évolution du taux d'incidence du coronavirus par département sous couvre-feu en France
Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 31 janvier 2021, France métropolitaine (données au 3 février 2021) © Santé Publique France

Déplacements autorisés après 18 heures sur attestation :

  • se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
  • des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
  • des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
  • participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
  • les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
  • promener un animal domestique autour de son domicile.

Les formes graves surviennent avec un décalage d’une à deux semaines après le début des signes.

Selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, au jeudi 18 février, en France :

• 3 536 648 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+22 501 en 24 heures).

• 83 393 personnes sont décédées en France (+271 en 24 heures), dont 59 159 à l’hôpital, auxquels se sont ajoutés 235 décès en Ephad et ESMS entre le 12 et le 16 février.

• 3 394 patients Covid-19 sont en réanimation (+44).

• 25 762 patients Covid-19 sont hospitalisés (-212).

 

 

La circulation du virus SARS-CoV2 persiste à un niveau très haut en France, avec en moyenne de 19 858 nouveaux cas confirmés chaque jour entre le 1er et le 7 février (derniers chiffres de Santé Publique France).

  • Le taux hebdomadaire d’hospitalisation était stable pour la deuxième semaine consécutive.
  • Une stabilisation du taux des nouvelles admissions en réanimation était observée, après quatre semaines consécutives d’augmentation.
  • Les estimations du R-effectif étaient inférieures à 1 pour deux des trois sources de données : 0,98 pour les données virologiques (tests RT-PCR et tests antigéniques, SI-DEP), 0,95 pour les hospitalisations pour COVID-19 (SI-VIC).
  • Les personnes de 75 ans et plus restent les plus touchées par le SARS-CoV-2, même si le nombre de cas confirmés dans cette classe d’âge est stable depuis 2 semaines.
  • Les régions les plus touchées étaient les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Ces régions présentaient en semaine 05 (1-7 février) les plus forts taux d’incidence et de positivité, ainsi que les taux d’hospitalisation parmi les plus élevés en métropole.
Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 (PCR/antigénique) sur une semaine glissante, pour la première fois depuis plus de 60 jours, rapporté à la taille de la population, au 16 février © Gouvernement.fr
Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 (PCR/antigénique) sur une semaine glissante, pour la première fois depuis plus de 60 jours, rapporté à la taille de la population, au 16 février © Gouvernement.fr

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière. La tension hospitalière est actuellement modérée et stable.

Taux d'occupation des lits en réanimation au 16 février par des patients Covid-19
Taux d’occupation des lits en réanimation au 16 février par des patients Covid-19 © Gouvernement.fr

Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le deuxième confinement.

Au jeudi 18 février 2021, un total de 3 536 648 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. Sur la semaine du 1er au 7 février, Santé Publique France rapporte un taux d’incidence de 207 cas pour 100 000 habitants, en légère diminution par rapport à la semaine précédente (215 cas/100 000). 19 858 cas ont été confirmés en moyenne chaque jour. Les personnes de 75 ans et plus restent les plus touchées par le SARS-CoV-2.

Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 7 février 2021, France entière (données au 10 février)

cas confirmé covid
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 7 février 2021, France (données au 10 février 2021) © Santé Publique France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 7 février 2021, en France

courbe cas de covid en france dans les ESMS dont Ehpad
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 7 février 2021, en France © Santé Publique France

Jeudi 18 février, +22 501 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.

courbe variation cas covid par jour en france
Courbe de variation quotidienne des cas de Covid-19 en France jusqu’au 17 février 2021. © Gouvernement.fr

Les nombres d’hospitalisations et d’admissions en réanimation de patients Covid restent à un niveau toujours très élevé, souligne Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire du 11 février. La tension est persistante sur le système hospitalier. Après avoir augmenté entre les semaines 01 et 04, le nombre de déclarations de nouvelles admissions en services de réanimation s’est stabilisé en semaine 05 (1-7 février) : 1 767 nouvelles admissions en services de réanimation ont été déclarées contre 1 800 en S04, soit -2%.

→ Jeudi 18 février, 3 394 personnes sont hospitalisées en réanimation (+44 en 24 heures). 

courbe réanimation covid-19
Nombre hebdomadaire de patients COVID-19 admis en service de réanimation pendant leur hospitalisation, par semaine d’admission en réanimation, depuis le 24 février 2020, France, données au 9 février © Santé Publique France

→ En semaine 05 (1-7 février), le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en services de réanimation a augmenté dans les régions Île-de-France (+12%), Occitanie (+12%), Hauts-de-France (+11%) et Bourgogne-Franche-Comté (+10%). Il est resté stable ou a diminué dans les autres régions de France métropolitaine.

→ Les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en services de réanimation étaient rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,5/100 000 habitants), Île-de-France (3,4), Bourgogne-Franche-Comté (3,2), Occitanie (2,9), Hauts-de-France (2,8) et Grand Est (2,7). Les autres régions de France métropolitaine rapportaient des taux inférieurs à 2,6 pour 100 000 habitants.

→ Entre le 05 octobre 2020 et le 9 février 2021, parmi les 6315 patients signalés avec un diagnostic confirmé de COVID-19, 71% étaient des hommes ; l’âge médian des patients était de 68 ans et 62% étaient âgés de 65 ans et plus.

→ La surveillance spécifique des cas graves de COVID-19 admis en réanimation lors de la deuxième vague indiquait une proportion élevée d’hommes (72%), de personnes de 65 ans et plus (63%) et de cas présentant une comorbidité (89%), dont les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Pour 43% des patients hospitalisés en réanimation pour COVID-19, un recours à la ventilation invasive avait été nécessaire.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 17 février

Régions Hospitalisations en cours Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Réanimation Soins intensif Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Décès
Île-de-France 5 029 -17 747 +5 14 308
Grand Est 2 486 -34 306 -5 7 781
Auvergne-Rhône-Alpes 3 596 -39 418 -4 8 690
Hauts-de-France 2 626 -110 336 -7 5 857
Bourgogne-Franche-Comté 1 528 -29

153

+2 3 637
Provence-Alpes-Côte d’Azur 3 418 -21 439 -13 5 298
Occitanie 1 674 +10 279 +4 3 059
Bretagne 710 +24 52 +4 1 062
Nouvelle-Aquitaine 1 383 -3 180 -2 2 649
Normandie 1 267

-38

136 +5 2 141
Centre Val-de-Loire 1 028 -25 120 +1 1 883
Pays de la Loire 829 -6 83 -2 1 928
Corse 47 +3 9 NC 141
Martinique 9 +1 2 NC 45
Guadeloupe 31 -3 5 NC 175
La Réunion 90 +4 33 NC 58
Guyane 32 +2

9

+1 77
Mayotte 154 -17 33

-1

73
TOTAL 25 974 -298 3 350 +2

58 888

En France, depuis le début de l’épidémie, 1 personne sur 1000 est morte du fait de la Covid-19, indique la Haute Autorité de Santé le 29 janvier. Les personnes les plus gravement touchées par cette épidémie restent les personnes âgées de 65 ans et plus ainsi que celles présentant des comorbidités. Les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 91% des personnes décédées de la COVID-19 à l’hôpital depuis le 1er mars 2020, et 64% des personnes hospitalisées en réanimation le 09 février 2021. 

→ 83 393 décès ont été comptabilisés sur la période du 1er mars 2020 au 18 février 2021, dont 59 159 à l’hôpital (+271 en 24h), auxquels se sont ajoutés 235 nouveaux décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 12 et le 16 février.  54% sont des hommes.

→ 2 574 personnes sont décédées de la Covid-19 au cours de la semaine 5 (1-7 février 2021).

 Sur la semaine 5 (1-7 février) : les plus forts taux de décès dus à la COVID-19 par région étaient toujours observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Centre-Val de Loire.

La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts). 

courbe deces covid hopital france
Nombre hebdomadaire de décès à l’hôpital de patients COVID-19 par semaine de décès, depuis le 02 mars 2020, France (données au 09 février 2021) © Santé Publique France

Les régions les plus touchées en semaine 5 (1-7 février) étaient les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Île-de-France, Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes. Ces régions présentaient les plus forts taux d’incidence et de positivité, ainsi que les taux d’hospitalisation parmi les plus élevés en métropole. Au 8 février, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité “élevé”. 

→ En Île-de-France, les indicateurs épidémiologiques étaient à un niveau élevé et continuaient d’augmenter : le taux d’incidence était en hausse (238/100 000 hab. vs 229 en S04, soit +4%). Le taux d’hospitalisation était de 17,3 (vs 15,5 en S04 soit +11%) et celui des admissions en réanimation de 3,4 (vs 3,1 en S04, soit +12%). Le taux de décès était aussi en augmentation par rapport à la semaine précédente (+9%).

Dans le Grand Est : le Ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran a annoncé le 12 février pour le département de la Moselle en proie à une circulation importante des variants sud-africain et brésilien, un renforcement important de la stratégie ” tester, alerter, protéger “. Ce renforcement consiste à mettre en place une prolongation du délai de quarantaine en cas de résultat positif, qui passe de 7 à 10 jours, une montée en charge des capacités de test, de criblage et de séquençage, ainsi qu’un renforcement du contact tracing et de l’accompagnement à l’isolement. En outre, 30 000 doses de vaccins supplémentaires ont commencé à être distribuées pour accélérer le déploiement de la campagne de vaccination dans ce territoire.

 

Sur la semaine 5 (1-7 février), l’estimation du nombre de reproduction effectif en France métropolitaine est en-dessous de 1 de façon significative dans deux des trois sources de données, rapporte Santé Publique France. Preuve que l’épidémie recule légèrement en comparaison aux dernières semaines. Les taux de reproduction du virus appelés “R-effectifs” ou “Reff” permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. 

Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Depuis le 11 février, les tests salivaires sont déployés dans les établissements scolaires et peuvent être utilisés en première intention pour dépister la Covid-19, conformément aux recommandations de la HAS. Au 11 février, le taux de positivité national s’établit à 6,21 %. “Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais” rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. “Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes” avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.

  • Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage. 
  • Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : “Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation”, prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  

La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec 2 406 172 premières injections de vaccin (soit 3,6% de la population totale) au 17 février et 923 289 deuxièmes injections, selon le ministère de la Santé. La vaccination est réalisée avec les vaccins Pfizer-BionTech et Moderna pour le grand public, AstraZeneca étant réservé aux professionnels de santé de moins de 65 ans pour l’instant. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr). 

Depuis le dimanche 31 janvier, les frontières sont fermées aux pays hors UE. Les déplacements sont interdits sauf motif impérieux. Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures. Depuis le 18 janvier, les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne doivent présenter un test PCR négatif  et s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période. Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).

DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE
  • 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
  • 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un “nouveau type de coronavirus”.
  • 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
  • 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans. 
  • 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
  • 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
  • 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite). 
  • 23 février, la France déclenche le plan ORSAN, un dispositif exceptionnel d’organisation des soins.
  • 28 février, la France passe en stade 2 de l’épidémie.
  • 11 mars, l’OMS classifie de pandémie la diffusion de la maladie à coronavirus Covid-19 dans le monde.
  • 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture nationale des crèches et établissements scolaires de France à compter du 16 mars et “jusqu’à nouvel ordre”.
  • 14 mars, la France passe au stade 3 de l’épidémie.
  • 16 mars : la France met en place un dispositif de confinement interdisant les déplacements.
  • 18 mars le premier transfert de patients Covid-19 en France est réalisé grâce à l’Armée, par voie terrestre et aérienne. 
  • 26 mars, un premier cas jeune meurt en France, une adolescente de 16 ans, en Ile-de-France originaire de Morsang-sur-Orge.
  • 27 mars, le confinement de la population française est renouvelé jusqu’au 15 avril.
  • 13 avril, Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai.
  • 11 mai, la France commence son déconfinement.
  •  15 juin, toute la France passe en zone verte, sauf Mayotte et la Guyane. À Paris, les restaurants et bars peuvent rouvrir complètement.
  • 22 juin, les écoles sont de nouveaux obligatoires en France pour tous les élèves. Les cinémas, salles de jeux, casinos rouvrent. Les sports collectifs peuvent être autorisés tout en respectant certaines conditions sanitaires.
  • 10 juillet, la France a franchi la barre des 30 000 morts. Dans la nuit du 10 au 11 juillet à minuit, l’état d’urgence sanitaire prend fin en France.
  •  20 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France.
  • 8 octobre, le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France.
  • 17 octobre à 0h01, la France repasse en état d’urgence sanitaire et un couvre-feu est instauré dans 9 territoires (Paris-Ile-de-France, Rouen, Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse).
  • 24 octobre à 0h01 : extension des mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements français.
  • 29 octobre à 0h01 : reconfinement national pour 4 semaines, jusqu’au 1er décembre au minimum.
  • 28 novembre : première étape d’allègement du confinement avec la réouverture des commerces non essentiels.
  • 15 décembre : seconde étape d’allègement du confinement avec le passage à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 31 décembre : couvre-feu imposé le soir du 31 décembre, de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 21 décembre : autorisation du vaccin Pfizer en Europe.
  • 24 décembre : autorisation du vaccin Pfizer BioNTech en France.
  • 27 décembre : début de la vaccination en France et dans l’Union européenne avec le vaccin Pfizer BioNTech.
  • 8 janvier 2021 : autorisation du vaccin Moderna en France.
  • 24 janvier 2021 : un test PCR négatif est obligatoire pour rentrer en France par avion pour les voyageurs venant d’un pays européen (sauf pour les travailleurs transfrontaliers et le transport terrestre).
  • 31 janvier 2021 : fermeture des frontières en France aux pays extérieurs à l’Union européenne
  • 2 février 2021 : autorisation du vaccin de l’Université d’Oxford et AstraZeneca en France, uniquement pour les personnes âgées de moins de 65 ans.
  • 9 février 2021 : la France franchit le cap des 80 000 décès. 
  • 11 février : déploiement des tests salivaires dans les établissements scolaires.

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès





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