progression du variant anglais, derniers chiffres


CORONAVIRUS DIRECT – L’épidémie poursuit sa progression avec une inquiétante circulation du variant anglais. La France enregistre 350 nouveaux décès et plus de 22 000 nouveaux cas en 24h. Face à cette flambée épidémique, de nouvelles mesures pourraient être annoncées cette semaine. Derniers chiffres et infos.

[Mis à jour le mardi 26 janvier à 19h44] L’épidémie de Covid-19 devient plus meurtrière avec la circulation accrue du variant anglais en France. 350 nouveaux décès sont enregistrés au cours des dernières 24 heures, et les nombres d’admissions à l’hôpital et en réanimation continuent d’augmenter : plus de 3 000 patients se trouvent actuellement en réanimation. Le nombre de nouveaux cas confirmés repart à la hausse : 22 086 cas en 24h. L’Ordre national des médecins déclare mardi qu’Il apparaît clairement que la tension (hospitalière) (…) sera très forte dans les prochaines semaines”. La progression de l’épidémie laisse se dessiner le scénario d’un troisième confinement. “Des décisions seront prises cette semaine […], il ne s’agit pas de baisser la garde“, a prévenu Jean Castex, le Premier ministre, à l’Agence régionale de Santé d’Ile-de-France, le lundi 25 janvier. Des mesures seront décidées ce mercredi, au cours d’un Conseil de Défense qui sera probablement suivi par un discours d’Emmanuel Macron. Face à la circulation des nouveaux variants étrangers, encore plus contagieux, le président du Conseil Scientifique recommande un reconfinement. De son côté, l’infectiologue Eric Caumes insiste sur RMC sur le fait qu'”il vaut mieux confiner de manière sévère pendant trois semaines qu’avoir un confinement mou pendant des mois“. Les régions les plus touchées actuellement par l’épidémie sont la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Bourgogne-Franche-Comté, le Grand Est et l’Auvergne-Rhône-Alpes. Face à la progression de variants émergents, avec une contagiosité supérieure à celle des variants actuellement majoritaires, les autorités rappellent que les mesures de prévention et de distanciation sociale (au moins 2 mètres entre les gens) restent les principaux moyens permettant de freiner la circulation du virus. Que disent les cartes de suivi de l’épidémie ? Quelles sont les régions sous tension hospitalière ? Quel est le taux de R0 du coronavirus en France ? Quand est-on contagieux ? Que sait-on des vaccins ? Des effets secondaires après la vaccination ? Chiffres et infos du jour.

  • Accélérer la vaccination des soignants. L’Ordre des médecins a demandé mardi d'”accélérer” la vaccination contre le Covid-19 de tous les soignants français “sans critère d’âge ni de comorbidités”. Cette mesure aidera le système de santé à “rester debout” car “Il apparaît clairement que la tension (hospitalière…) sera très forte dans les prochaines semaines”, indique l’Institution. 
  • Efficacité du vaccin Moderna sur les variants ? Le PDG de Moderna, Stéphane Bancel a confirmé mardi que le vaccin Moderna était efficace contre le vaccin anglais. L’incertitude est plus grande sur le variant sud-africain. “Aujourd’hui ce que l’on sait, sur le variant anglais, il y a une efficacité totalement identique. Pour le variant d’Afrique du Sud qui a beaucoup muté, il existe encore une très belle protection avec le vaccin mais on ignore la durée de cette protection. Nous étudions, par précaution, un nouveau vaccin contre ce variant. Il s’agira d’un rappel en cas de décroissance trop importante des anticorps” a t-il indiqué sur LCI.
  • Le variant anglais progresse en France. Le ministre de la santé Olivier Véran a indiqué mardi devant l’Assemblée Nationale qu'”Il semble que l’augmentation du variant anglais sur le territoire national se confirme progressivement”. Une information confirmée en Ile-de-France par le Pr Bruno Riou, directeur médical de crise de l’AP-HP hôpitaux de Paris : le variant anglais représentait près de 10% des cas dépistés en Ile-de-France depuis deux semaines. Ces résultats, “à prendre avec précaution”, augurent d’une prochaine hausse “très significative” du nombre de malades, a t-il prévenu.
  • Discours de Macron. Malgré la tenue du Conseil de défense mercredi 27 janvier, “rien ne serait encore acté“, peut-on entendre de l’entourage du Chef de l’Etat. Emmanuel Macron devrait faire un discours le weekend prochain pour annoncer de nouvelles mesures. 
  • Pas d’allongement du délai d’injection. Contrairement à la Haute Autorité de Santé (HAS) qui recommandait d’élargir à 6 semaines le délai entre 2 doses de vaccin, le gouvernement a décidé de maintenir “le délai d’injection des deux doses du vaccin Pfizer à 4 semaines (3 semaines dans les Ehpad), déclare Olivier Véran, ministre de la Santé, sur BFMTV. Nous sommes face à une part d’inquiétude, d’incertitude, je note l’absence de consensus scientifique“.
  • Extinction des feux. La Rochelle a décidé de couper son éclairage public à 22 heures dans certaines zones de la ville à partir de la fin de la semaine, informe un article de France Bleu.
  • Télétravail.Le télétravail reste la règle si vous pouvez effectuer toutes vos tâches à distance“, tient à rappeler la ministre du Travail, Elisabeth Borne ce mardi 26 janvier au micro de RTL. 
  • Objectif de vaccination. L’objectif est de vacciner “15 millions de personnes vulnérables d’ici fin juin”, a affirmé Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l’industrie ce mardi 26 janvier sur BFMTV.
  • Tests pour l’Espagne. Pour entrer en Espagne, les voyageurs en provenance de 65 “pays à risque”, dont la France, doivent présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures à leur arrivée. Cela concerne les ports et les aéroports. 
  • Vaccin Pasteur. L’Institut Pasteur a annoncé dans un communiqué l’arrêt son principal projet de vaccin, basé sur le virus du vaccin contre la rougeole, jugé insuffisamment efficace, selon des résultats intermédiaires obtenus dans le cadre d’essais de phase I, engagés depuis août dernier. “Dans ces études de première administration chez l’homme, le candidat vaccin a été bien toléré, mais les réponses immunitaires induites se sont avérées inférieures à celles observées chez les personnes guéries d’une infection naturelle ainsi qu’à celles observées avec les vaccins autorisés contre le SARS-CoV-2/Covid-19“, écrit l’Institut.
  • Reconfinement inéluctable ? Face à la circulation des variants étrangers, “il faudra probablement aller vers un confinement, estime Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, invité de BFMTV dimanche 24 janvier. Les mesures intermédiaires n’ont pas suffisamment marché pour les variants, mais le confinement en Angleterre et en Irlande montre un début de diminution de la courbe“. Invité sur BFMTV, ce dimanche 24 janvier, Jean-François Delfraissy, avait affirmé que le variant britannique était “vraisemblablement responsable de 7 à 9% des contaminations au Covid-19 dans certaines régions françaises, et notamment en région parisienne.”
  • Nombre de vaccinations. Depuis le début de la campagne de vaccination au 25 janvier, 1 092 958 personnes ont été vaccinées avec le vaccin Pfizer-BioNTech en France. 
Carte du taux d'occupation des lits en France au 24 janvier 2021
Carte du taux d’occupation des lits en France au 25 janvier 2021 © Gouvernement.fr

Face à une situation épidémique “maîtrisée mais fragile”, Jean Castex a annoncé le 14 janvier, la mise en place d’un couvre-feu à 18 heures sur tout le territoire français à partir du samedi 16 janvier et pour au moins 15 jours. “Nous verrons s’il y a lieu de prolonger ces mesures en février” a-t-il poursuivi. Le confinement est pour l’instant exclu : “Quand nous avons décidé le second confinement, nous observions 50 000 contaminations par jour quand nous observons 16-17 000 aujourd’hui, la situation hospitalière était aussi beaucoup plus tendue” a expliqué Jean Castex. Mais “nous devons nous préparer à toutes éventualités”

  • La pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite pendant les horaires de couvre-feu ;
  • Pendant la journée, les déplacements sont autorisés et l’attestation n’est pas nécessaire ;
  • Les déplacements entre régions sont autorisés ;
  • Les lieux de culte doivent respecter une certaine jauge  ;
  • Les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés ;
  • L’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos est interdit ;
  • Les restaurants et les cafés sont fermés ;
  • Le télétravail doit se poursuivre quand il est possible.

Un couvre-feu national a été mis en place depuis le 15 décembre dans toute la France, de 20h à 6h. Le samedi 2 janvier, des départements ont été placés sous couvre-feu avancé à 18 heures. Le samedi 16 janvier 2021, toute la France est concernée par cette mesure, pour au moins deux semaines. L’analyse de l’impact des couvre-feux anticipés sur la dynamique de l’épidémie de COVID-19 à l’échelle des départements montre une diminution du taux d’incidence des cas confirmés de SARS-CoV-2 dans le groupe 1 (départements placés sous couvre-feu anticipé le 2 janvier 2021), indique Santé Publique France dans son bilan hebdomadaire du 21 janvier, tout en soulignant que “l’évolution de la situation était déjà plus favorable” dans ces départements. Il est sinon “encore trop tôt en semaine 2 (10-17 janvier) pour observer l’impact des couvre-feux anticipés” pour les départements qui ont adopté la mesure le 10 janvier puis le 16. 

Les départements ont été classés en trois groupes : Groupe 1 : 15 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 02 janvier 2021 ; Groupe 2 : 10 départements avec couvre-feu dès 18h à partir des 10 et 12 janvier 2021 ; Groupe 3 : 61 départements avec couvre-feu dès 18h à partir du 16 janvier 2021.

Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 17 janvier 2021, France métropolitaine (données au 20 janvier 2021)

évolution du taux d'incidence du coronavirus par département sous couvre-feu en France
Évolution du taux d’incidence sur 7 jours glissants par groupe de départements, du 27 juin 2020 au 17 janvier 2021, France métropolitaine (données au 20 janvier 2021) © Santé Publique France

Seuls certains déplacement sont autorisés et mentionnés dans l’attestation :

  • se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
  • des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
  • des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
  • participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
  • les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
  • promener un animal domestique autour de son domicile.

Le non-respect du couvre-feu entraine :

  • Première sanction : une amende de 135 euros, majorée à 375 euros (en cas de non-paiement ou de non-contestation dans le délai indiqué sur l’avis de contravention)
  • En cas de récidive dans les 15 jours : une amende de 200 euros, majorée à 450 euros (en cas de non-paiement ou de non-contestation dans le délai indiqué sur l’avis de contravention)
  • Après 3 infractions en 30 jours : une amende de 3750 euros passible de 6 mois d’emprisonnement.

Les formes graves surviennent avec un décalage d’une à deux semaines après le début des signes.

Selon les derniers chiffres publiés par le gouvernement et Santé Publique France, au mardi 26 janvier 2021, en France : 

• 3 079 943 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+22 086 en 24 heures).

• 74 106 personnes sont décédées en France (+350 en 24 heures), dont 51 868 à l’hôpital, auxquels s’ajoutent 262 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 23 et le 26 janvier.

• 3 081 patients Covid-19 sont en réanimation (+40)

• 27 041 patients Covid-19 sont hospitalisés (+117)

 

 

Le bilan hebdomadaire de Santé Publique France confirme pour la semaine du 11 au 17 janvier 2021 une persistance de la circulation du SARS-CoV-2 à un niveau élevé. 

  • Après une stabilisation sur la semaine précédente, le nombre de passages pour suspicion de COVID-19 aux urgences a augmenté de +9.5% dans toutes les classes d’âge, et principalement chez les adultes.
  • Les taux hebdomadaires d’hospitalisations et de nouvelles admissions en réanimation ont augmenté respectivement de +9% et +3% par rapport à la semaine du 4 au 10 janvier.
  • Les estimations du R-effectif calculées sont supérieures à 1 de façon significative ce qui indique une progression de la circulation du virus.

→ L’indicateur utilisé pour suivre l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France est le taux d’incidence soit le nombre de patients ayant un test positif (PCR ou antigénique) pour 100 000 habitants par semaine sur les 7 derniers jours. 

Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 (PCR/antigénique) sur une semaine glissante, pour la première fois depuis plus de 60 jours, rapporté à la taille de la population, au 25 janvier
Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 (PCR/antigénique) sur une semaine glissante, pour la première fois depuis plus de 60 jours, rapporté à la taille de la population, au 25 janvier © Gouvernement.fr

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales). Ce taux met en lumière une éventuelle tension hospitalière. La tension hospitalière est actuellement modérée et stable.

Taux d'occupation des lits en réanimation au 25 janvier par des patients Covid-19 
Taux d’occupation des lits en réanimation au 25 janvier par des patients Covid-19 © Gouvernement.fr

Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague a eu lieu du 16 au 20 novembre, trois semaines après le reconfinement,

Au 26 janvier 2021, un total de 3 079 943 cas confirmés de coronavirus est rapporté depuis le début de la pandémie. Sur la semaine du 11 au 17 janvier, Santé Publique France rapporte une moyenne soit 18 364 nouveaux cas confirmés en moyenne chaque jour. Sur cette période, les personnes de 75 ans et plus étaient les plus touchées par le SARS-CoV-2, et le nombre de cas confirmés dans cette classe d’âge était en augmentation.

Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 17 janvier 2021, France entière (données au 20 janvier)

cas confirmé covid
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine (date de prélèvement), rapportés à Santé publique France du 11 mai 2020 au 17 janvier 2021, France (données au 20 janvier 2021) © Santé Publique France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 17 janvier 2021, en France

courbe cas de covid en france dans les ESMS dont Ehpad
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 17 janvier 2021, en France © Santé Publique France

Mardi 26 janvier, 22 086 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 par rapport à la veille.

courbe variation cas covid par jour en france
Courbe de variation quotidienne des cas de Covid-19 en France. © Gouvernement.fr

Le nombre de nouvelles hospitalisations pour COVID-19 a augmenté de +9% au cours de la semaine du 11 au 17 janvier par rapport à la semaine précédente (+3% en réanimation). Mardi 26 janvier, 3 081 personnes sont hospitalisées en réanimation (+40 en 24 heures). Le nombre d’hospitalisation en réanimation pour Covid-19 reste à un niveau élevé. 

courbe réanimation covid-19
Nombre hebdomadaire de patients COVID-19 admis en service de réanimation pendant leur hospitalisation, par semaine d’admission en réanimation, depuis le 24 février 2020, France, données au 19 janvier © Santé Publique France

→ Les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en réanimation étaient rapportés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (3,5/100 000 habitants), Grand Est (3,1), Bourgogne-Franche-Comté (3,1), Corse (2,9), Auvergne-Rhône-Alpes (2,9) et Île-de-France (2,2).

→ Sur la semaine du 11 au 17 janvier, le taux hebdomadaire de nouvelles admissions en réanimation a augmenté dans toutes les régions de France métropolitaine, excepté en Normandie (-35%), Hauts-de-France (-10%), Île-de-France (-6%), Nouvelle-Aquitaine (-5%) et Centre-Val de Loire (-4%).

→ Entre le 05 octobre 2020 et le 19 janvier 2021, parmi les 5 109 patients signalés avec un diagnostic confirmé de COVID-19, 71% étaient des hommes ; l’âge médian des patients était de 68 ans et 63% étaient âgés de 65 ans et plus ; 64 étaient des professionnels de santé.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 26 janvier

Régions Hospitalisations en cours Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Réanimation Soins intensif Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Décès
Île-de-France 5 004 +100 616 +8 13 153
Grand Est 3 040 -11 326 -4 6 979
Auvergne-Rhône-Alpes 3 906 +13 430 +10 7 827
Hauts-de-France 2 500 +37 285 +2 5 170
Bourgogne-Franche-Comté 1 826 -28 178 -1 3 236
Provence-Alpes-Côte d’Azur 3 238 +40 398 +1 4 357
Occitanie 1 705 +66 223 +17 2 511
Bretagne 656 NC 41 +7 869
Nouvelle-Aquitaine 1 464 -24 205 +7 2 163
Normandie 1 359 -1 103 NC 1 813
Centre Val-de-Loire 1 090 +7 136 -8 1 603
Pays de la Loire 998 +14 92 -1 1 652
Corse 50 +4 8 +1 123
Martinique 13 +2 2 NC 45
Guadeloupe 51 +4 5 NC 169
La Réunion 25 -2 5 -1 54
Guyane 49 +1 14 +3 72
Mayotte 31 +11 4 +3 46
TOTAL 27 041 +234 3 081 +45

51 868

Le nombre de décès liés à la COVID-19 est élevé indique Santé Publique France le 21 janvier. 74 106 décès ont été comptabilisés sur la période du 1er mars 2020 au 26 janvier 2021, dont 51 868 à l’hôpital (+350 en 24h), auxquels s’ajoutent 262 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 23 et le 26 janvier.

93% des cas de COVID-19 décédés étaient âgés de 65 ans ou plus.

→ 54% sont des hommes.

 65% des personnes décédées présentaient au moins une comorbidité.

 Sur la semaine du 11-17 janvier, les plus forts taux de décès dus à la COVID-19 par région rapportés à la population étaient toujours observés en Bourgogne-Franche-Comté (6,9/100 000 habitants), Provence-Alpes-Côte d’Azur (6,1), Grand Est (4,7) et Auvergne-Rhône-Alpes (4,2).

La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint le 7 novembre (40 169 morts). 

courbe deces covid hopital france
Nombre hebdomadaire de nouveaux décès survenus au cours d’une hospitalisation pour COVID-19 selon la date de déclaration, depuis le 19 mars 2020, France (données au 17 janvier 2021) © Santé Publique France

Les régions les plus touchées sur la semaine du 11 au 17 janvier restent les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est. Ces régions présentaient les plus forts taux d’incidence (et ce depuis fin novembre), ainsi que les plus forts taux d’hospitalisations et de décès. Santé Publique France note cependant une diminution des taux d’incidence dans le Grand Est (-15%) et en Bourgogne-Franche-Comté (-15%) ainsi que, dans une moindre mesure, en Auvergne-Rhône-Alpes (-8%).

Au 25 janvier, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité “élevé”. 

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 5 janvier 2021
Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 21 janvier 2021 © Santé publique France

 

Les taux de reproduction du virus appelés “R-effectifs” ou “Reff” permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. Le 21 janvier, Santé Publique France indique que l’estimation du nombre de reproduction effectif en France métropolitaine est supérieure à 1 de façon significative (1.19 le 20 janvier) dans les trois sources de données. 

Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 20 janvier, le taux de positivité national s’établit à 6,87 %. “Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais” rappelle Santé Publique France dans ses bulletins hebdomadaires.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. “Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes” avait informé le ministre de la Santé le 5 novembre. La consigne des autorités est inchangée : chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 doit s’isoler immédiatement et réaliser un test diagnostique dans les plus brefs délais.

  • Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage. 
  • Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : “Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation”, prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  

La vaccination contre la Covid-19 se poursuit en France avec plus de 1 092 958 personnes vaccinées au 25 janvier. La prise de rendez-vous est ouverte sur les sites Internet Doctolib, Maiia et KelDoc et peut aussi se faire en contactant par téléphone le centre de vaccination le plus proche de chez soi (liste disponible sur Sante.fr) .“Chacun pourra être vacciné, au fur et à mesure des livraisons de doses de vaccin à la France. Cela prendra plusieurs semaines et se fera donc progressivement” a prévenu le ministre de la Santé. De son côté, le Premier ministre Jean Castex a indiqué qu’il faudra être “patient“. 

Depuis le lundi 18 janvier 2021, tous les voyageurs entrant en France en provenance d’un pays hors Union-Européenne devront :

  • présenter un test PCR négatif ;
  • s’isoler pendant 7 jours une fois arrivés en France et faire un 2e test à l’issue de cette période.

Les personnes n’ayant pu réaliser un test dans leur pays de départ auront la possibilité de se faire tester à leur arrivée en France et seront contraintes de s’isoler 7 jours dans un lieu d’hébergement désigné par les autorités publiques (Le test négatif est déjà exigé pour les voyageurs venant du Royaume-Uni).

Depuis le dimanche 24 janvier, tous les voyageurs entrant en France et venant d’un pays européen doivent présenter avant leur départ pour l’Hexagone un test PCR négatif de moins de 72 heures.

DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE
  • 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
  • 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un “nouveau type de coronavirus”.
  • 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
  • 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans. 
  • 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
  • 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
  • 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite). 
  • 23 février, la France déclenche le plan ORSAN, un dispositif exceptionnel d’organisation des soins.
  • 28 février, la France passe en stade 2 de l’épidémie.
  • 11 mars, l’OMS classifie de pandémie la diffusion de la maladie à coronavirus Covid-19 dans le monde.
  • 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture nationale des crèches et établissements scolaires de France à compter du 16 mars et “jusqu’à nouvel ordre”.
  • 14 mars, la France passe au stade 3 de l’épidémie.
  • 16 mars : la France met en place un dispositif de confinement interdisant les déplacements.
  • 18 mars le premier transfert de patients Covid-19 en France est réalisé grâce à l’Armée, par voie terrestre et aérienne. 
  • 26 mars, un premier cas jeune meurt en France, une adolescente de 16 ans, en Ile-de-France originaire de Morsang-sur-Orge.
  • 27 mars, le confinement de la population française est renouvelé jusqu’au 15 avril.
  • 13 avril, Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai.
  • 11 mai, la France commence son déconfinement.
  •  15 juin, toute la France passe en zone verte, sauf Mayotte et la Guyane. À Paris, les restaurants et bars peuvent rouvrir complètement.
  • 22 juin, les écoles sont de nouveaux obligatoires en France pour tous les élèves. Les cinémas, salles de jeux, casinos rouvrent. Les sports collectifs peuvent être autorisés tout en respectant certaines conditions sanitaires.
  • 10 juillet, la France a franchi la barre des 30 000 morts. Dans la nuit du 10 au 11 juillet à minuit, l’état d’urgence sanitaire prend fin en France.
  •  20 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France.
  • 8 octobre, le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France.
  • 17 octobre à 0h01, la France repasse en état d’urgence sanitaire et un couvre-feu est instauré dans 9 territoires (Paris-Ile-de-France, Rouen, Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse).
  • 24 octobre à 0h01 : extension des mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements français.
  • 29 octobre à 0h01 : reconfinement national pour 4 semaines, jusqu’au 1er décembre au minimum.
  • 28 novembre : première étape d’allègement du confinement avec la réouverture des commerces non essentiels.
  • 15 décembre : seconde étape d’allègement du confinement avec le passage à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 31 décembre : couvre-feu imposé le soir du 31 décembre, de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 21 décembre : autorisation du vaccin Pfizer en Europe.
  • 24 décembre : autorisation du vaccin Pfizer BioNTech en France.
  • 27 décembre : début de la vaccination en France et dans l’Union européenne avec le vaccin Pfizer BioNTech.
  • 8 janvier 2021 : autorisation du vaccin Moderna en France.
  • 24 janvier 2021 : un test PCR négatif est obligatoire pour rentrer en France par avion pour les voyageurs venant d’un pays européen (sauf pour les travailleurs transfrontaliers et le transport terrestre).

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès



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