l’hexagone s’isole du Royaume-Uni pour 48h


COVID FRANCE DIRECT – La France suspend tous les déplacements de personnes depuis le Royaume-Uni pour 48, après la découverte d’une nouvelle souche. Derniers chiffres, bilan, actus.

[Mise à jour du dimanche 20 décembre à 19h36] L’inquiétude monte après la découverte d’une nouvelle souche de coronavirus au Royaume-Uni. La France suspend “tous les déplacements de personnes” depuis le Royaume-Uni pour 48 heures à partir de dimanche 20 décembre, minuit. Selon le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsh, cette nouvelle forme ne serait pas encore présente en France. À l’approche des fêtes, il appelle les Français à redoubler d’effort : “on n’a pas intérêt à se débrider dans les jours qui viennent. Il faut de la modération et du bon sens“.  Le bilan quotidien du samedi 19 décembre confirme un nombre de cas toujours élevé (+17 565 cas en 24 heures). Les contaminations continuent d’augmenter les hospitalisations sont en baisse, 126 patients ont quitté l’hôpital et 46 sont sortis de réanimations ce samedi. La barre des 60 000 morts est franchie, avec 60 418 victimes du Covid-19 depuis le début de l’épidémie. Le taux de R0 du virus repasse au-dessus de 1, signe que l’épidémie repart.“Nous entamons une saison à haut risque : l’hiver. La température, l’humidité, le vent, l’ensoleillement, semblent être des facteurs aggravants de l’épidémie” a poursuivi le directeur de la santé qui estime que “l’évolution de l’épidémie est préoccupante”. “Cette augmentation du nombre de cas à l’approche des fêtes de fin d’année invite à la plus grande vigilanceLe virus peut voyager avec nous, ne lui donnons aucune opportunité de contaminer nos proches.” Le directeur de la santé incite les Français à restreindre leurs contacts dès maintenant (auto-confinement), et même avec un test négatif, de continuer d’appliquer les gestes barrières. “Il faut absolument tout faire pour ne pas recommencer un confinement, a-t-il insisté. Parallèlement, l’arrivée du vaccin de Pfizer se précise. “Si toutes les conditions sont réunies, les premières vaccinations pourraient être réalisées dès la dernière semaine du mois de décembre”  avait indiqué Jean Castex le 16 décembre. Depuis le 15 décembre, les Français doivent se munir d’une attestation pour justifier tout déplacement entre 20 heures et 6 heures du matin (excepté le soir du 24 décembre). Nombre de cas de Covid-19 en France, évolution sur 24 heures, décès, cartes pour suivre l’épidémie par département et régionclustersR0 en France, contagion du coronavirus, stratégie vaccinale… Chiffres et infos du jour.

Dernières infos en direct :

  • La France suspend “tous les déplacements de personnes” depuis le Royaume-Uni pour 48 heures à partir de dimanche 20 décembre, minuit, a annoncé le ministre des Transports à l’issue du Conseil sanitaire exceptionnel entamé à 17 heures. 
  • Un Conseil de défense sur la situation sanitaire et l’épidémie du Covid-19 se tiendra ce dimanche à 17h00 par visioconférence, a annoncé l’Elysée. Il sera présidé par Emmanuel Macron depuis sa résidence de La Lanterne où il est placé à l’isolement. L’inquiétude monte en Europe sur la nouvelle variante du coronavirus circulant au Royaume-Uni.
  • Les trois premiers mois de 2021 vont être pénibles“, prévient Arnaud Fontanet, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. L’épidémiologiste, membre du Conseil scientifique, estime que “quand les personnes vulnérables, un tiers de la population, auront été vaccinées en nombre, sans doute à la fin du premier semestre, la pression [sur le système de santé français] devrait s’alléger“.
  • “On n’est pas sorti de la deuxième vague”, a déclaré le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsh, invité du Grand Jury sur LCI avec Le Figaro et RTL , dimanche 20 décembre. Evoquant une situation pour l’instant “encore maîtrisée “, il a toutefois souligné qu'”on n’a pas intérêt à se débrider dans les jours qui viennent “. “Il faut de la modération et du bon sens“, prévient Martin Hirsh à quelques jours des fêtes de fin d’année. 
  • Selon Martin Hirsh, directeur général de l’AP-HP, la nouvelle forme du virus découverte au Royaume-Uni ne serait pas encore présente sur le sol français. “A ma connaissance, en France, nous ne l’avons pas encore trouvée. Cela ne signifie pas qu’il n’existe pas. D’expérience, on sait que les frontières sont poreuses. S’il a commencé à circuler en France, c’est de manière faible“, a-t-il déclaré dans un entretien accordé au Grand Jury, dimanche 20 décembre.
  • La France pourrait suspendre ses vols et trains en direction du Royaume-Uni. “Une décision sera annoncée dans la journée”, le gouvernement “est à la recherche d’une coordination européenne“, indique une source proche du gouvernement, dimanche 20 décembre. Les autorités françaises échangent en ce moment avec d’autres pays européens. 
  • L’année 2020 est la plus meurtrière en France depuis l’après-guerre. “Entre le 1er janvier et le 7 décembre, 617 197 décès sont survenus en 2020“, rapporte l’Insee vendredi 18 décembre. Les personnes âgées sont les plus vulnérables, avec une surmortalité de 20% pour les plus de 85 ans.  
  • Dépistage obligatoire pour rejoindre la Corse. À partir de samedi 19 décembre, les personnes souhaitant rejoindre la Corse devront se soumettre à un test PCR ou antigénique 72 heures avant leur départ.
  • Bulletins hebdomadaires “sur les effets indésirables des vaccins” contre le Covid-19. La directrice générale de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Christelle Ratignier-Carbonneil a annoncé vendredi sur FranceInfo son souhait de publier un bulletin hebdomadaire “sur les effets indésirables des vaccins” à partir d’informations “remontées à la fois par les professionnels de santé et également par les patients”. Elle a indiqué que le vaccin contre la grippe présente “à peu près des effets indésirables de 10 jusqu’à 40%”, soit des données similaires enregistrées pour le vaccin Pfizer. Les effets secondaires seraient “assez classiques” et relativement bénins, a t-elle précisé.
  • Le vaccin Moderna examiné le 6 janvier. L’Agence européenne des médicaments a annoncé qu’elle allait examiner le 6 janvier la possible autorisation du vaccin Moderna contre le Covid-19, 6 jours avant la date initialement prévue. 
  • Les personnes de plus de 75 ans toujours les plus touchées. Sur la semaine du 7 au 13 décembre, les personnes âgées de 75 ans et plus étaient les plus touchées par le SARS-CoV-2 (incidence de 192/100 000), suivies de celles âgées de 15-44 ans (140) puis de 45-64 ans (120). L’augmentation d’incidence la plus importante a été observée chez les 65-75 ans (+14% entre S49 et S50) et chez les 15- 45 ans (+13%). L’augmentation a été observée pour les cas présentant des symptômes (+12%) comme pour ceux n’en présentant pas (+10%), indique Santé Publique France.
  • Covid vs Grippe. Dans un communiqué du 18 décembre, l’Inserm indique la Covid-19 entraine 3 fois plus de décès à l’hôpital que la grippe saisonnière. L’étude de l’Inserm et du CHU de Dijon s’appuyant sur les données nationales françaises de près de 130 000 patients hospitalisés pour Covid-19 ou pour grippe saisonnière montre que le taux de mortalité parmi les patients hospitalisés pour Covid est trois fois plus élevé que celui de la grippe saisonnière. Les chercheurs ont comparé les admissions à l’hôpital pour Covid-19 au printemps 2020 (entre le 1er mars et le 30 avril 2020) avec les admissions à l’hôpital pour la grippe saisonnière entre le 1er décembre 2018 et le 28 février 2019.
  • La maison, premier lieu de contamination. Selon une enquête menée sur 25 000 personnes par le professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, le principal lieu de contamination à la Covid-19 est la maison, en général via notre conjoint ou conjointe.  A l’extérieur du foyer, les contaminations sont plus nombreuses lors des contacts avec la famille élargie, les collègues sur le lieu de travail, et enfin les amis. Enfin, la fréquentation des bars, restaurants et des salles de sport multiplient les risques d’infections. 
  • Port du masque à l’intérieur pendant les réunions de famille. “Les rassemblements à l’intérieur, même les plus petits, peuvent être particulièrement risqués car ils rassemblent des groupes de personnes, jeunes et vieux, de ménages différents, qui peuvent ne pas tous adhérer aux mêmes mesures de prévention des infections”, a rappelé l’OMS qui recommande de “limiter la taille du groupe et d’assurer une bonne ventilation pour réduire le risque d’exposition”. Elle recommande aussi de porter le masque à l’intérieur : “Il peut sembler gênant de porter des masques et de pratiquer la distanciation physique en présence d’amis et de membres de la famille, mais cela contribue de manière significative à garantir que tout le monde reste en sécurité et en bonne santé.”

Pour freiner la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 en France, Emmanuel Macron a annoncé un deuxième confinement (après celui du mois de mars) 29 octobre au 15 décembre. Face à une légère amélioration de la situation, le confinement a été levé et remplacé par un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin, sans date de fin pour l’instant indiqué par le gouvernement. Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclenché le plan blanc au niveau national le 29 octobre. Cela implique la déprogrammation des hospitalisations non-urgentes dans tous les hôpitaux. Samedi 7 novembre, les députés ont adopté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021.

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► Depuis le 15 décembre :

  • les déplacements sont à nouveau autorisés en journée sur l’ensemble du territoire sans obligation de fournir une attestation de déplacement.
  • un couvre-feu national est mis en place, de 20h (et non pas 21h comme initialement envisagé) à 6h du matin. Une exception est prévue pour la nuit du 24 au 25 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020 (Nouvel An). Lors des fêtes de fin d’année, il sera important de limiter le nombre de convives à table (pas plus de six adultes ensemble).
  • la pratique sportive ou la promenade en plein air est interdite de 20 h à 6h du matin ;
  • les déplacements entre régions sont autorisés ;
  • la jauge dans les lieux de culte n’est pas revue à la hausse ;
  • les salles de cinéma, les théâtres et les musées restent fermés au moins 3 semaines supplémentaires soit jusqu’au 6 janvier 2021 inclus ;
  • l’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos reste interdit ;
  • les restaurants et les cafés restent fermés comme prévu jusqu’au 20 janvier 2021 ;
  • le télétravail doit se poursuivre quand il est possible.
  • les stations de ski sont accessibles aux touristes  pendant les vacances scolaires de Noël mais les remontées mécaniques restent fermées
déconfinement etape france covid
Etapes du déconfinement de la France présentées par Jean Castex le 10 décembre © Twitter Jean Castex

7 janvier : réouverture des théâtres, musées, cinémas si la situation sanitaire le permet.

 A partir du 20 janvier “Si le nombre de contaminations demeure en-dessous de 5 000 cas par jour, alors les salles de sport et les restaurants pourront rouvrir, et le couvre-feu pourra être décalé. Les lycées pourront être pleinement rouverts (et non plus par moitié des effectifs) avec la totalité des élèves présents durant les cours. Quinze jours plus tard, ce sont les universités qui pourront reprendre les cours, avec, là aussi, une présence physique de tous les élèves” a annoncé le chef de l’Etat.

Un couvre-feu national est mis en place depuis le 15 décembre dans toute la France, de 20h à 6h. Une exception est prévue pour la soirée du 24 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020.
Pendant ce couvre-feu, seuls certains déplacements sont possibles, à condition de se munir d’une attestation notamment :

  • se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
  • des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
  • des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
  • participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
  • les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
  • promener un animal domestique autour de son domicile.

Selon les derniers chiffres publiés par Santé Publique France au samedi 19 décembre 2020, en France : 

• 2 460 555 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+17 565 en 24 heures)

• 60 418 personnes sont décédées en France (+189 en 24 heures à l’hôpital), dont 41 644 à l’hôpital, auxquels s’ajoutent 355 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 16 et le 18 décembre.

• 2 727 patients Covid-19 sont en réanimation (-46 en 24 heures).

• 24 851 patients Covid-19 sont hospitalisés (-126 en 24 heures).

 

 

Sur la semaine du 7 au 13 décembre, les indicateurs de suivi de l’épidémie montrent une augmentation de la circulation du SARS-CoV-2, alors que le virus circulait déjà à un niveau élevé en France, indique Santé Publique France dans son point du 17 décembre. Le nombre de personnes testées a augmenté de 14% par rapport à la semaine précédente, le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations pour COVID-19 s’est stabilisé, après plusieurs semaines de diminution. Le nombre de nouvelles admissions en réanimation, après avoir fortement diminué depuis la semaine 46, s’est aussi stabilisé. Le taux de reproduction du virus repasse au-dessus de 1 ( 1.03), preuve que l’épidémie repart. Les décès ont diminué sur la semaine du 7 au 13 décembre mais on sait qu’il y a un délai entre un pic de contaminations et la répercussion sur la mortalité deux à trois semaines plus tard.

→ L’indicateur utilisé pour suivre l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France est le taux d’incidence soit le nombre de patients ayant un test PCR positif pour 100 000 habitants par semaine sur les 7 derniers jours. Au 17 décembre, ce taux est remonté à 123, 15 (contre 108.73 le 10 décembre et 86 le 7 décembre). 

contamination covid courbe
Nombre de nouvelles personnes positives au Sars-Cov-2 rapporté à la taille de la population, au 17 décembre. © Twitter Jean Castex

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales).

Taux d'occupation des lits en réanimation au 18 décembre par des patients Covid-19
Taux d’occupation des lits en réanimation au 18 décembre par des patients Covid-19 © Gouvernement.fr

Samedi 19 décembre, Santé publique France rapporte un total de 2 460 555 cas confirmés de coronavirus depuis le début de la pandémie. “Une tendance à l’augmentation est observée depuis quelques jours”, a indiqué Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé dans sa conférence de presse hebdomadaire le 17 décembre. Dans son bulletin épidémiologique du 17 décembre, Santé Publique France rapporte une hausse de 10% des nouveaux cas confirmés par test RT-PCR ou antigénique sur la semaine du 7 au 13 décembre, en comparaison à la semaine précédente. Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague est passé, indique Emmanuel Macron le 24 novembre dans son allocution télévisée, trois semaines après le reconfinement, soit du 16 au 20 novembre

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Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 13 décembre, France entière

cas confirmé covid
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 13 décembre 2020, France entière © Santé Publique France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 13 décembre, en France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 13 décembre 2020, en France
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 13 décembre 2020, en France © Santé Publique France

Au 19 décembre, 17 565 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 sur les dernières 24 heures. 

cas positifs en France par jour
Courbe des cas positifs en France par jour du 1 novembre au 12 décembre 2020 © CovidTracker

Samedi 19 décembre, 2 727 personnes sont hospitalisées en réanimation (-46 en 24 heures). Le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations s’est stabilisé, après plusieurs semaines de diminution, en semaine 50 (7 au 13 décembre). Le nombre de nouvelles admissions en réanimation, après avoir fortement diminué depuis la semaine 46, s’est aussi stabilisé, rapporte Santé Publique France. Le plan blanc est réactivé sur tout le territoire national depuis le 29 octobre. Le temps de doublement du nombre hebdomadaire d’admissions en réanimation est de 30 jours.

courbe réanimation covid-19
Nombre hebdomadaire de patients COVID-19 admis en service de réanimation pendant leur hospitalisation, par semaine d’admission en réanimation, depuis le 24 février 2020, France, données au 13 décembre © Santé Publique France

→ Le taux de nouvelles admissions en réanimation a augmenté en Centre-Val de Loire (+39%), Grand Est (+35%), Île-de-France (+22%) et Pays de la Loire (+9%). Il se stabilisait en Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France, et il a diminué dans les autres régions de France métropolitaine.

Les plus forts taux hebdomadaires d’admission en réanimation étaient rapportés en Bourgogne-Franche-Comté (3,0/100 000 habitants), Auvergne-Rhône-Alpes (2,6), Grand Est (2,3), Provence-Alpes Côte d’Azur (2,2), Île-de-France (2,1) et Hauts-de-France (2,1).

Profil des personnes admises en ce moment en réanimation : 71% sont des hommes, l’âge médian est de 68 ans. 89% des patients présentent au moins une comorbidité. L’âge médian des personnes décédées est de 74 ans.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 19 décembre (source : Santé publique France).

Régions Hospitalisations en cours Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Réanimation Soins intensif Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Décès
Île-de-France 4 791 -46 608 -9 11 709
Grand Est 2 885 +27 282 0 5 490
Auvergne-Rhône-Alpes 4 296 +6 447 -15 6 245
Hauts-de-France 2 453 -40 245 -18 4 091
Bourgogne-Franche-Comté 1 750 -50 160 -6 2 352
Provence-Alpes-Côte d’Azur 2 259 -1 285 +1 3 262
Occitanie 1 298 -15 199 +6 1 968
Bretagne 591 -2 49 -2 654
Nouvelle-Aquitaine 1 308 +3 150 -10 1 565
Normandie 1 116 +17 86 +4 1 388
Centre Val-de-Loire 944 -2 102 -1 1 215
Pays de la Loire 945 -15 78 +5 1 200
Corse 21 NC 6 NC 113
Martinique 27 +1 6 NC 42
Guadeloupe 62 -7 5 1 167
La Réunion 45 -2 5 +1 51
Guyane 20 NC 5 NC 67
Mayotte 8 NC 2 -1 39
TOTAL 24 819 -126 2 720 -44

41 618

La mortalité est élevée de la Covid-19 en France au 17 décembre, selon le bulletin de Santé Publique France. Un excès de mortalité “très élevé en Auvergne-Rhône-Alpes” est par ailleurs rapporté par l’agence. Le nombre hebdomadaire de décès a diminué en semaine 49 et semble continuer de diminuer en S50 (7-13 décembre). Au 19 décembre, 60 418 personnes sont décédées du coronavirus depuis le début de l’épidémie (+189 en 24h à l’hôpital), auxquels s’ajoutent 355 décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 16 et le 18 décembre. 93% ont 65 ans ou plus, 55% sont des hommes. La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre, celle des 50 000 le 24 novembre et celle des 60 000 le 18 décembre. Un pic de mortalité a été atteint en France le 7 novembre. La France enregistrait à cette date 40 169 morts du Covid-19 depuis le début de l’épidémie. 

Les plus forts taux de décès de patients Covid-19 par région rapportés à la population (/100 000 habitants) sur la première semaine de décembre sont observés en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est.

Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, du 1er mars au 13 décembre 2020, France (données au 08 décembre 2020)

courbe décès covid france
Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique, avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, en France, du 1er mars au 13 décembre 2020 (données au 8 décembre 2020) © Santé Publique France

Si l’ensemble des régions métropolitaines était encore fortement touché par l’épidémie en semaine 50 (7-13 décembre), les régions Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est restaient les plus impactées et présentaient les plus forts taux d’incidence et taux de positivité des prélèvements. 

Au 19 décembre, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité “élevé”. Les départements présentant les taux d’incidence les plus élevés sur la première semaine de décembre étaient les Ardennes (229/100 000 habitants), la Haute-Savoie (224), le Doubs (223), les Hautes-Pyrénées (216), l’Yonne (199). Dans ces départements, ces taux étaient toutefois en diminution par rapport à la semaine précédente.

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 19 décembre 2020

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 19 décembre 2020 © Santé Publique France © Santé Publique France © Santé Publique France

 

Les taux de reproduction du virus appelés “R-effectifs” ou “Reff” permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. Au 17 décembre, le R effectif est en hausse, à 1,03. Comment ce nombre est-il calculé ? 

Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 18 décembre, le taux de positivité est en baisse et s’établit à 5,9 %. 590 laboratoires testent par PCR les Français sur l’ensemble du territoire et sont soutenus par les pharmacies (pour les tests antigéniques). “Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais” informe Santé Publique France le 10 décembre.

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Comme il n’y a ni vaccin, ni médicament efficace contre le coronavirus, le meilleur moyen de s’en protéger est l’application de gestes barrières : mesures d’hygiène, réduction des contacts (salut sans embrassade et sans serrer les mains, maintien de la distance physique, regroupements à éviter), port approprié du masque (bouche et nez couverts), aération des endroits clos. Les personnes contacts de cas confirmés doivent respecter les périodes d’isolement. Les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques (atteintes respiratoire, cardiaque, obésité, diabète…) sont appelées à la plus grande prudence tant que le virus circule.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. “Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes” a informé le ministre de la Santé le 5 novembre.

  • Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage. 
  • Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : “Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation”, prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  

Le plan de vaccination des Français contre l’infection Covid-19 a été présenté par Jean Castex et Olivier Véran le 16 décembre à l’Assemblée. Il suit les recommandations de la Haute Autorité de Santé pour l’ordre des personnes à vacciner.  Après avoir vacciné 1 million de personnes dans les Ehpad en janvier (pensionnaires et personnel soignant), “il y aura ensuite la deuxième étape, selon le rythme de livraison des vaccins. Elle va concerner les gens par catégories d’âge (…) les plus de 75 ans, puis les plus de 65 ans et enfin les plus de 50 ans avec les personnels de santé et du secteur médico-social lorsqu’ils sont âgés de 50 ans et plus ou qu’ils présentent des comorbidités”, a précisé le ministre. Au printemps, “nous pourrons étendre progressivement la stratégie da vaccination au grand public.”

DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE
  • 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
  • 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un “nouveau type de coronavirus”.
  • 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
  • 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans. 
  • 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
  • 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
  • 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite). 
  • 23 février, la France déclenche le plan ORSAN, un dispositif exceptionnel d’organisation des soins.
  • 28 février, la France passe en stade 2 de l’épidémie.
  • 11 mars, l’OMS classifie de pandémie la diffusion de la maladie à coronavirus Covid-19 dans le monde.
  • 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture nationale des crèches et établissements scolaires de France à compter du 16 mars et “jusqu’à nouvel ordre”.
  • 14 mars, la France passe au stade 3 de l’épidémie.
  • 16 mars : la France met en place un dispositif de confinement interdisant les déplacements.
  • 18 mars le premier transfert de patients Covid-19 en France est réalisé grâce à l’Armée, par voie terrestre et aérienne. 
  • 26 mars, un premier cas jeune meurt en France, une adolescente de 16 ans, en Ile-de-France originaire de Morsang-sur-Orge.
  • 27 mars, le confinement de la population française est renouvelé jusqu’au 15 avril.
  • 13 avril, Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai.
  • 11 mai, la France commence son déconfinement.
  •  15 juin, toute la France passe en zone verte, sauf Mayotte et la Guyane. À Paris, les restaurants et bars peuvent rouvrir complètement.
  • 22 juin, les écoles sont de nouveaux obligatoires en France pour tous les élèves. Les cinémas, salles de jeux, casinos rouvrent. Les sports collectifs peuvent être autorisés tout en respectant certaines conditions sanitaires.
  • 10 juillet, la France a franchi la barre des 30 000 morts. Dans la nuit du 10 au 11 juillet à minuit, l’état d’urgence sanitaire prend fin en France.
  •  20 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France.
  • 8 octobre, le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France.
  • 17 octobre à 0h01, la France repasse en état d’urgence sanitaire et un couvre-feu est instauré dans 9 territoires (Paris-Ile-de-France, Rouen, Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse).
  • 24 octobre à 0h01 : extension des mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements français.
  • 29 octobre à 0h01 : reconfinement national pour 4 semaines, jusqu’au 1er décembre au minimum.
  • 28 novembre : première étape d’allègement du confinement avec la réouverture des commerces non essentiels.
  • 15 décembre : seconde étape d’allègement du confinement avec le passage à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin.
  • 31 décembre : couvre-feu imposé le soir du 31 décembre, de 20 heures à 6 heures du matin.

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès



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