nombre de cas, de décès, bilan, actus du jour

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CORONAVIRUS FRANCE DIRECT – Le nombre de contaminations reste élevé : 11 532 nouveaux cas ont été comptabilisés en 24h et 307 nouveaux décès à l’hôpital. La France est depuis mardi soumis à un couvre-feu de 20h à 6h. Décision avancée au 21 décembre pour le vaccin Pfizer, bilan du jour, nouvelle attestation, actus.

[Mise à jour du mardi 15 décembre à 19h33] Depuis le début de l’épidémie, la France a déploré 59 072 décès liés à une infection à la Covid-19. « Cela fait 9 mois que le pays est confronté à une crise difficile », indique Jean Castex lors d’une interview accordée à l’Indépendant le dimanche 13 décembre. Le Premier ministre comprend que les Français soient « épuisés parfois exaspérés« , mais il appelle une nouvelle fois à la prudence pour enrayer le virus. « Ce n’est pas avant la fin du printemps ou le début de l’été que nous aurons vacciné un nombre suffisant de Français pour atteindre une immunité suffisante et pour protéger les personnes vulnérables », précise-t-il. La crainte d’un rebond épidémique pendant les fêtes de fin d’année est plus que jamais présente. Le 15 décembre, Jean Castex a suggéré aux élèves de ne pas aller à l’école jeudi 17 et vendredi 18 décembre afin de réduire les risques de contamination à Noël. Une suggestion relayée en confirmation par le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer qui indique mardi que « les absences de ceux qui voudraient se confiner 7 jours avant de retrouver leur famille seront tolérées. » Dans une note du 14 décembre, le Conseil scientifique a recommandé de s’auto-confiner pendant 8 jours avant les fêtes, surtout si l’on reçoit des personnes vulnérables. « Il suffit qu’on relâche un peu plus les précautions, notamment à l’intérieur des familles » pour que les courbes de l’épidémie repartent franchement à la hausse, confie le Pr Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à BFMTV le 14 décembre. Voilà pourquoi il est vivement recommandé de ne pas être plus de 6 personnes pendant les fêtes. Le protocole sanitaire est assoupli dès ce mardi 15 décembre. Le confinement est remplacé par un couvre-feu de 20h à 6h du matin, sauf pour la nuit du 24 au 25 décembre. La fête du Nouvel An sera quant à elle soumise à un couvre-feu. il n’y aura plus besoin d’attestation pour de se déplacer en journée. De 20h à 6h, il faudra se munir d’une nouvelle attestation disponible en ligne (si vous avez un motif valable). Au 15 décembre, le bilan de l’épidémie est de 11 532 nouveaux cas positifs sur les dernières 24 heures, +307 décès en 24 heures à l’hôpital, auxquels s’ajoutent 483 nouveaux décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux ces 4 derniers jours. Le nombre de patients hospitalisés est en baisse après trois jours de hausse. Nombre de cas de Covid-19 en France, évolution sur 24 heures, décès, cartes pour suivre l’épidémie par département et régionclustersR0 en France, contagion du coronavirus, stratégie vaccinale… Chiffres et infos du jour.

Dernières infos en direct :

  • Ecole facultative les 17 et 18 décembre confirmée. Après la suggestion du Premier ministre Jean Castex mardi matin, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a confirmé par un message Twitter que « Tous les élèves seront scolarisés jusqu’au 18 décembre. Pour tenir compte de l’avis du Conseil scientifique, les absences de ceux qui voudraient se confiner 7 jours avant de retrouver leur famille seront tolérées ». En revanche, « Ces absences doivent être signalées par avance à l’établissement. »
  • 43 cas au Havre. La campagne de dépistage massif du Covid-19 mis en place lundi pour 6 jours dans l’agglomération de 270.000 habitants du Havre a permis de détecter 43 cas positifs la première journée, sur 2 941 tests réalisés, indique l’Agence régionale de santé (ARS) dans communiqué. Seuls les tests pour lesquels le résultat est disponible ont été comptabilisés.
  • Tests rapides défectueux. L’Agence nationale du médicament (ANSM) a demandé aux pharmaciens de ne plus utiliser le test rapide VivaDiag et de mettre en quarantaine tous les lots. L’ANSM indique avoir procédé à des investigations après avoir « été informés de l’obtention de résultats faussement positifs obtenus avec le test rapide VivaDiag Test Rapide SARS-CoV-2 (société VivaChek), dans plusieurs  pharmacies en France. Les investigations menées par l’ANSM confirment que les performances et la sécurité d’utilisation de ce dispositif ne sont pas garanties », écrit l’agence sur son site. 
  • Vaccin. L’Agence européenne des médicaments (AEM) a avancé d’une semaine sa réunion pour décider de l’autorisation du vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, a annoncé mardi l’Agence dans un communiqué. La réunion initialement prévue le 29 décembre est avancée au 21 décembre. Par ailleurs, le vaccin de Moderna devrait être validé jeudi aux Etats-Unis. Le vaccin élaboré par le laboratoire américain de biotech Moderna devrait être le deuxième vaccin à être autorisé aux Etats-Unis, après celui de Pfizer/BioNTech. Le vaccin Moderna ne présente « pas de problème de sécurité spécifique » et démontre une efficacité à 94,1%, indique l’agence américaine des médicaments (FDA).
  • Ecole facultative jeudi et vendredi. Conformément à la recommandation du Conseil Scientifique du 14 décembre, Jean Castex suggère ce mardi 15 décembre sur Europe 1 que les enfants n’aillent pas à l’école jeudi et vendredi afin de réduire les risques de contamination à Noël. Il est donc recommandé de ne pas pénaliser les absences scolaires des 17 et 18 décembre, soit deux jours avant les vacances scolaires.
  • Auto-confinement d’une semaine. Dans une note d’éclairage du 14 décembre, le Conseil Scientifique recommande un auto-confinement préventif des personnes qui ont prévu de passer les fêtes de fin d’année avec des personnes à risque (anciens ou personnes fragiles) ainsi que la réalisation de tests avant les soirées de réveillon du 24 et 31 décembre 2020. 
  • Fermeture des restaurants après le 20 janvier ? Invité d’Europe 1, Jean Castex s’est prononcé sur la fermeture des restaurants. « C’est un crève cœur pour moi de fermer les restaurants mais c’est nécessaire. On ne peut pas garantir la réouverture le 20 janvier« , indique-t-il.
  • Nouvelles attestations de déplacement. Le couvre-feu de 20h à 6h entre en vigueur à partir de ce mardi soir sur l’ensemble de la France (sauf Outre-mer).  De nouvelles attestations de déplacement sont disponibles en PDF sur le site du ministère de l’Intérieur. Néanmoins, le couvre-feu « sera strictement contrôlé avec des possibilités de dérogations limitées », avait prévenu Jean Castex lors de sa conférence de presse du 10 décembre. En cas de sortie non autorisée ou non justifiée, vous encourez une amende de 135 euros ou de 375 euros en cas de non-paiement dans le délai autorisé. 
  • Nouveau décret. L’ensemble des mesures qui entrent en vigueur ce mardi 15 décembre ont été publiées dans un décret officiel paru le 14 décembre 2020. 
  • Réouverture des conservatoires. Ce mardi 15 décembre, les conservatoires et lieux d’enseignement artistique peuvent de nouveau accueillir leurs élèves pour la reprise des activités dans le respect des protocoles sanitaires applicables, indique le ministère de la Culture.
  • Etude : où avez-vous attrapé le Covid-19 ? Des médecins et des spécialistes du numérique ont lancé lundi un questionnaire en ligne demandant aux personnes ayant eu le Covid-19 depuis mi-août, d’indiquer dans quelles circonstances ils pensent avoir été contaminés. Les quinze questions, disponibles sur SourceCovid.f, entrent dans le cadre d’une étude scientifique qui « vise à mieux identifier les sources de propagation du virus (magasins, restaurants, lieux de travail, cercles familiaux et personnels…) depuis cet été en fonction de l’origine géographique des patients, à l’échelle des régions et des départements », indiquent ses initiateurs dans un communiqué. 
  • Sport pour les mineurs. Les mineurs vont peuvent refaire du sport (hors sport de contact) dans les équipements couverts (gymnases, piscines) dès mardi 15 décembre, dans le respect des protocoles sanitaires. 
  • Dépistages massifs dans 4 métropoles. Avant et après Noël, des campagnes de dépistages volontaires menées par les Agences régionales de Santé vont avoir lieu dans 4 villes de France : au Havre (où plus de 50 sites ouvriront dans les pharmacies, les laboratoires et les cabinets médicaux, dont 20 sites du 14 au 19 décembre), à Charleville-Mézières (où 50 000 tests antigéniques sont disponibles en stock et 4 500 tests PCR seront réalisés par jour), à Lille/Roubaix et à Saint-Etienne, mais les dates n’ont pas été encore dévoilées. 
  • Tests de masse en Auvergne-Rhône-Alpes. La région lance une grande de dépistage du coronavirus qui aura lieu entre le 16 et le 23 décembre prochain. Le but est que chaque résident de la région puisse se faire tester avant les fêtes de Noël. 430 centres de dépistages seront ouverts dans le Rhône. La ville de Lyon accueillera 5 centres de dépistage : place Carnot (Lyon 2e), place Valmy (Lyon 9e), parc de la Tête d’Or (Lyon 6e), place de Francfort (Lyon 3e) et place de la Croix-Rousse (Lyon 4e), en plus des centres déjà existants au Palais des Sports de Gerland

Pour freiner la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 en France, Emmanuel Macron a annoncé un confinement entré en vigueur dans la nuit du jeudi 29 octobre minuit et jusqu’au 1er décembre. Les mesures prises ont été associées à un ralentissement de l’épidémie à partir du 18 novembre, sur tout le territoire. En conséquence, le Président a annoncé mardi 24 novembre un allègement des restrictions à partir de samedi 28 novembre. Le ministre de la Santé Olivier Véran a déclenché le plan blanc au niveau national le 29 octobre. Cela implique la déprogrammation des hospitalisations non-urgentes dans tous les hôpitaux. Samedi 7 novembre, les députés ont adopté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 16 février 2021.

Le couvre-feu instauré depuis le début de mois d’octobre n’aura pas suffi à freiner l’épidémie. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a ainsi annoncé, le 28 octobre, un deuxième confinement de la population. Ce confinement a été instauré du jeudi 29 octobre au 15 décembre. Face à la situation épidémique « en plateau », le Premier ministre Jean Castex a annoncé une modification de certaines étapes du déconfinement prévue le 15 décembre.

► A compter du 15 décembre :

  • les déplacements seront à nouveau autorisés en journée sur l’ensemble du territoire sans obligation de fournir une attestation de déplacement.
  • couvre-feu national sera mis en place, de 20h (et non pas 21h comme initialement envisagé) à 6h du matin. Une exception est prévue pour la nuit du 24 au 25 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020 (Nouvel An). 
  • lors des fêtes de fin d’année, il sera important de limiter le nombre de convives à table (pas plus de six adultes ensemble).
  • la pratique sportive ou la promenade en plein air sera interdite de 20 h à 6h du matin ;
  • les déplacements entre régions seront autorisés ;
  • la jauge dans les lieux de culte ne sera pas revue à la hausse ;
  • les salles de cinéma, les théâtres et les musées resteront fermés au moins 3 semaines supplémentaires soit jusqu’au 6 janvier 2021 inclus ;
  • l’accueil du public dans les enceintes sportives, dans les cirques, les parcs zoologiques ou encore les salles de jeux et les casinos restera interdit ;
  • les restaurants et les cafés resteront fermés comme prévu jusqu’au 20 janvier 2021 ;
  • le télétravail doit se poursuivre quand il est possible.
  • les stations de ski seront accessibles aux touristes  pendant les vacances scolaires de Noël mais les remontées mécaniques resteront fermées
déconfinement etape france covid
Etapes du déconfinement de la France présentées par Jean Castex le 10 décembre © Twitter Jean Castex

7 janvier : réouverture des théâtres, musées, cinémas si la situation sanitaire le permet.

 A partir du 20 janvier (si les objectifs sanitaires sont atteints) « Si le nombre de contaminations demeure en dessous de 5 000 cas par jour, alors les salles de sport et les restaurants pourront rouvrir, et le couvre-feu pourra être décalé. Les lycées pourront être pleinement rouverts (et non plus par moitié des effectifs) avec la totalité des élèves présents durant les cours. Quinze jours plus tard, ce sont les universités qui pourront reprendre les cours, avec, là aussi, une présence physique de tous les élèves » a annoncé le chef de l’Etat.

Un couvre-feu national sera mis en place à partir du 15 décembre dans toute la France, de 20h à 6h. Une exception est prévue pour la soirée du 24 décembre 2020, où la circulation sera libre ; en revanche, contrairement à ce qui avait été initialement prévu, il n’y aura pas d’exception pour la soirée du 31 décembre 2020.
Pendant ce couvre-feu, seuls certains déplacements seront possibles, à condition de se munir d’une attestation notamment :

  • se rendre ou revenir de son lieu de travail, à une formation professionnelle, effectuer un déplacement professionnel ne pouvant être reporté ;
  • des motifs familiaux impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d’enfants ;
  • des motifs médicaux : aller à l’hôpital, examens et soins ne pouvant être assurés à distance et achat de médicaments ;
  • participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative (maraudes des associations de lutte contre la pauvreté ou distributions d’aides alimentaires à domicile) ;
  • les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ;
  • promener un animal domestique autour de son domicile.

Selon les derniers chiffres publiés par Santé Publique France au mardi 15 décembre 2020, en France : 

• 2 391 447 personnes ont été contaminées par le coronavirus (+11 532 en 24 heures)

• 59 072 personnes sont décédées en France (+307 en 24 heures), dont 40 653 à l’hôpital, auxquels s’ajoutent 483 nouveaux décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 12 et 15 décembre.

• 2 881 patients Covid-19 sont en réanimation (-25 en 24 heures).

• 25 240 patients Covid-19 sont hospitalisés (-241 en 24 heures).

 

 

La première semaine de décembre montre une « évolution préoccupante de l’épidémie du fait d’une très faible diminution de la circulation du SARS-CoV-2, après 4 semaines de forte décroissance suite au passage du pic épidémique de la seconde vague » rapporte Santé Publique France dans son bulletin épidémiologique du 10 décembre. L’agence note un ralentissement de la diminution du nombre de nouveaux cas (-6% vs -31% la semaine précédente), une stabilisation du taux de positivité des tests Covid, une diminution très modérée du nombre des hospitalisations et admissions en réanimation, une stabilisation de l’évolution des principaux indicateurs de l’activité de suivi des contacts, une mortalité élevée surtout en Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.

→ L’indicateur utilisé pour suivre l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France est le taux d’incidence soit le nombre de patients ayant un test PCR positif pour 100 000 habitants par semaine sur les 7 derniers jours. Au 10 décembre, ce taux a remonté à 108.73 au niveau national (contre 86 le 7 décembre). 

contamination covid courbe
Nombre de contaminations Covid-19 sur 7 jours glissants, posté le 10 décembre par Jean Castex. © Twitter Jean Castex

Le gouvernement suit également l’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 (sur les capacités initiales).

Taux d'occupation des lits en réanimation au 13 décembre par des patients Covid-19
Taux d’occupation des lits en réanimation au 13 décembre par des patients Covid-19 © Gouvernement.fr

Mardi 15 décembre, Santé publique France rapporte un total de 2 391 447 cas confirmés de coronavirus depuis le début de la pandémie. Au niveau national, la diminution du nombre de nouveaux cas confirmés, observée la semaine précédente, « marque le pas » a indiqué le Premier ministre Jean Castex dans un conférence de presse le 10 décembre. « Depuis une semaine, nous sommes sur un plateau », les chiffres de baissent plus. Dans son bulletin épidémiologique du 10 décembre, Santé Publique France confirme un ralentissement de la diminution du nombre de nouveaux cas (-6% vs -31% la semaine précédente). Le pic épidémique de la première vague a été observé la semaine du 6 au 12 avril, soit 15 jours après la mise en œuvre des mesures de confinement de la population générale, le 17 mars 2020. Le pic de la deuxième vague est passé, indique Emmanuel Macron le 24 novembre dans son allocution télévisée, trois semaines après le reconfinement, soit du 16 au 20 novembre

Nombre incident de cas confirmés de Covid-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 6 décembre, France entière

cas confirmé covid
Nombre incident de cas confirmés de COVID-19 par semaine, rapportés à Santé publique France, du 11 mai au 6 décembre 2020, France entière © Santé Publique France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) par semaine calendaire, du 20 juillet au 6 décembre, en France

Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 6 décembre 2020, en France
Nombre de cas confirmés de COVID-19 chez les résidents et le personnel en ESMS par semaine calendaire, du 20 juillet au 6 décembre 2020, en France © Santé Publique France

Avec la reprise de l’épidémie de coronavirus constatée en octobre, le suivi du nombre supplémentaire de nouveaux cas de Covid-19 est un indicateur important. Au 15 décembre, 11 532 nouvelles personnes ont reçu un test positif au Covid-19 sur les dernières 24 heures. « Nous ne sommes pas encore au bout de cette deuxième vague et nous ne serons pas le 15 décembre à l’objectif que nous nous étions fixé de passer en dessous des 5 000 nouveaux cas par jour » a informé le Premier ministre Jean Castex le 10 décembre. 

cas positifs en France par jour
Courbe des cas positifs en France par jour du 1 novembre au 12 décembre 2020 © CovidTracker

Mardi 15 décembre, 2 881 personnes sont hospitalisées en réanimation (-25 en 24 heures). Le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations pour Covid-19 a continué de diminuer sur la première semaine de décembre, mais avec une baisse de 9%, bien inférieure à la diminution de 31% de la semaine précédente, rapporte Santé Publique France. La diminution du nombre de nouvelles admissions en réanimation s’est aussi poursuivie mais de façon plus modérée (-16% en S49 vs -33% en S48). Le plan blanc est réactivé sur tout le territoire national depuis le 29 octobre. Le temps de doublement du nombre hebdomadaire d’admissions en réanimation est de 30 jours.

courbe réanimation covid-19
Nombre hebdomadaire de patients COVID-19 admis en service de réanimation pendant leur hospitalisation, par semaine d’admission en réanimation, depuis le 24 février 2020, France, données au 6 décembre © Santé Publique France

Le taux d’hospitalisations en réanimation en semaine 49 a diminué dans toutes les régions de France métropolitaine par rapport à la semaine précédente, excepté en Bretagne (+47 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+23 %), Nouvelle-Aquitaine (+19 %) et Normandie (+11 %).

Les plus forts taux hebdomadaires d’admissions en réanimation sont rapportés en Bourgogne-Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France.

Profil des personnes admises en ce moment en réanimation : 71% sont des hommes, l’âge médian est de 68 ans. 89% des patients présentent au moins une comorbidité. L’âge médian des personnes décédées est de 74 ans.

Selon les chiffres communiqués par le gouvernement, consolidés avec l’Agence Santé Publique France et les ARS (Agences régionales de Santé), voici l’évolution des hospitalisations (dont la réanimation) et des décès en France par région.

Evolution des hospitalisations (dont en réanimation) et décès à l’hôpital du Covid-19 par région au 14 décembre (source : Santé publique France).

Régions Hospitalisations en cours Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Réanimation Soins intensif Evolution des nouveaux patients sur les  dernières 24 H Décès
Île-de-France 4 994 +107

619

+30 11 506
Grand Est 2 719 +76 283 +15 5 302
Auvergne-Rhône-Alpes 4 592 +85 502 +18 6 033
Hauts-de-France 2 459 +89 278 +12 3 947
Bourgogne-Franche-Comté 1 801 +63 186 +8

2 244

Provence-Alpes-Côte d’Azur 2 356 +55 305 +10 3 132
Occitanie 1 425 +31 202 +4 1 908
Bretagne 593 +9 56 +1 620
Nouvelle-Aquitaine 1 357 +41 162 +12 1 501
Normandie 1 052 +37 84 +1 1 334
Centre Val-de-Loire 938 +34 109 +3 1 166
Pays de la Loire 956 +20 86 +7 1 150
Corse 27 +1 6 NC 113
Martinique 30 -1 7 NC 42
Guadeloupe 76 NC 4 NC 166
La Réunion 49 +2 6 NC 51
Guyane 17 +6 0 NC 67
Mayotte 8 NC 1 NC 38
TOTAL 25 481 +648 2 906 +120

40 346

« La mortalité liée à la Covid-19 reste très élevée » indique Santé Publique France le 10 décembre même si elle baisse sur la première semaine de décembre, comme c’était le cas la semaine précédente. L’agence rapporte toutefois « un excès très élevé en Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté »Au 15 décembre, 59 072 personnes sont décédées du coronavirus depuis le début de l’épidémie (+307 en 24h à l’hôpital, auxquels s’ajoutent 483 nouveaux décès en Ehpad et établissements sociaux et médico-sociaux entre le 12 et le 15 décembre). 93% ont 65 ans ou plus, 55% sont des hommes. La France a franchi la barre des 40 000 morts samedi 7 novembre et celle des 50 000 le 24 novembre. Un pic de mortalité a été atteint en France le 7 novembre, selon les chiffres publiés le 4 décembre par l’Insee. La France enregistrait à cette date 40 169 morts du Covid-19 depuis le début de l’épidémie. Depuis cette date le nombre de décès diminue progressivement mais reste toujours supérieur à ceux de 2019 et de 2018. 

Les plus forts taux de décès de patients Covid-19 par région rapportés à la population (/100 000 habitants) sur la première semaine de décembre sont observés en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est.

Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, du 1er mars au 06 décembre 2020, France (données au 08 décembre 2020)

courbe décès covid france
Nombre hebdomadaire de décès certifiés par voie électronique, avec une mention de COVID-19 dans les causes médicales de décès, en France, du 1er mars au 6 décembre 2020 (données au 8 décembre 2020) © Santé Publique France

Si l’ensemble des régions métropolitaines était encore fortement touché par l’épidémie sur la première semaine de décembre, les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est étaient les plus impactées, indique Santé Publique France le 10 décembre. Par ailleurs, après quatre semaines de décroissance de l’épidémie, les taux d’incidence ont augmenté en Grand Est (+6%), Pays de la Loire (+5%) et Nouvelle-Aquitaine (+4%) par rapport à la semaine précédente. Les taux d’hospitalisations ont diminué dans la majorité des régions métropolitaines, excepté en Grand Est où le taux s’est stabilisé, en Bretagne, Bourgogne-Franche-Comté et en Centre-Val de Loire, où le taux d’hospitalisations a augmenté en comparaison avec la semaine précédente. Les taux d’hospitalisations en réanimation ont diminué dans toutes les régions métropolitaines par rapport à la semaine précédente, excepté en Bretagne, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine et Normandie.

Au 14 décembre, 100 départements ont un nombre de cas de Covid-19 au-dessus du seuil d’alerte de 50/100 000 habitants et sont en niveau de vulnérabilité « élevé ». Les départements présentant les taux d’incidence les plus élevés sur la première semaine de décembre étaient les Ardennes (229/100 000 habitants), la Haute-Savoie (224), le Doubs (223), les Hautes-Pyrénées (216), l’Yonne (199). Dans ces départements, ces taux étaient toutefois en diminution par rapport à la semaine précédente.

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 14 décembre 2020

Niveau de vulnérabilité par département et évolution, France, au 14 décembre 2020 © Santé Publique France © Santé Publique France © Santé Publique France

 

Les taux de reproduction du virus appelés « R-effectifs » ou « Reff » permettent de décrire la dynamique de l’épidémie : lorsque le Reff est significativement supérieur à 1, ceci signifie que l’épidémie est en progression, lorsqu’il est égal à 1, l’épidémie se stabilise, lorsqu’il est significativement inférieur à 1, l’épidémie régresse. Au 11 décembre, le R effectif est à 0,83 (contre 0,56 le 10 décembre). Il est inférieure à 1 en France métropolitaine dans les trois sources de données (tests PCR et tests antigéniques, passages aux urgences, données d’hospitalisations) mais ces trois taux sont en hausse par rapport aux estimations de la semaine précédente ce qui traduit une augmentation des niveaux de transmission virale, indique Santé Publique France le 10 décembre. Comment ce nombre est-il calculé ? 

Le dépistage du Covid-19 est réalisé en France par RT-PCT et par tests antigéniques. Au 14 décembre, le taux de positivité est en baisse et s’établit à 6,2%. 590 laboratoires testent par PCR les Français sur l’ensemble du territoire et sont soutenus par les pharmacies (pour les tests antigéniques). « Il reste déterminant que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 s’isole immédiatement et réalise un test diagnostique dans les plus brefs délais » informe Santé Publique France le 10 décembre.

Comme il n’y a ni vaccin, ni médicament efficace contre le coronavirus, le meilleur moyen de s’en protéger est l’application de gestes barrières : mesures d’hygiène, réduction des contacts (salut sans embrassade et sans serrer les mains, maintien de la distance physique, regroupements à éviter), port approprié du masque (bouche et nez couverts), aération des endroits clos. Les personnes contacts de cas confirmés doivent respecter les périodes d’isolement. Les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques (atteintes respiratoire, cardiaque, obésité, diabète…) sont appelées à la plus grande prudence tant que le virus circule.

Si au début, on ne parlait que de fièvre, toux sèche, rhume, état grippal et de fatigue, les symptômes de l’infection par le coronavirus ont évolué. On sait désormais que le virus peut avoir des effets sur la peau (urticaire, lésions inflammatoires sur les orteils), la sphère digestive (vomissements, diarrhées…), l’odorat, le goût et même le cerveau. « Sur 100 personnes atteintes du coronavirus, 90 ne vont pas développer de symptômes » a informé le ministre de la Santé le 5 novembre.

  • Si vous présentez des symptômes (toux, fièvre, mal de tête) : évitez les contacts, restez à domicile, prenez du paracétamol si besoin, appelez un médecin pour prendre rendez-vous dans l’éventualité qu’il vous fasse passer un test de dépistage. 
  • Appeler le 15 en cas de difficultés respiratoires : « Si cette toux et cette fièvre s’accompagnent d’une gêne respiratoire qui devient permanente avec souffle court, difficulté à inspirer et à expirer, d’une aggravation importante de la toux, cela peut signifier une évolution de la maladie sous la forme d’une pneumopathie. Il s’agit alors d’une urgence respiratoire potentielle et comme dans tous les cas d’urgence, il faut alors appeler le 15 qui prendra les meilleures dispositions pour répondre à la situation », prévient le Dr Patrick Aubé, médecin généraliste.  
DATES CLÉS DE L’ÉPIDÉMIE EN FRANCE
  • 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
  • 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un « nouveau type de coronavirus ».
  • 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
  • 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans. 
  • 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
  • 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
  • 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite). 
  • 23 février, la France déclenche le plan ORSAN, un dispositif exceptionnel d’organisation des soins.
  • 28 février, la France passe en stade 2 de l’épidémie.
  • 11 mars, l’OMS classifie de pandémie la diffusion de la maladie à coronavirus Covid-19 dans le monde.
  • 12 mars, le président de la République Emmanuel Macron annonce la fermeture nationale des crèches et établissements scolaires de France à compter du 16 mars et « jusqu’à nouvel ordre ».
  • 14 mars, la France passe au stade 3 de l’épidémie.
  • 16 mars : la France met en place un dispositif de confinement interdisant les déplacements.
  • 18 mars le premier transfert de patients Covid-19 en France est réalisé grâce à l’Armée, par voie terrestre et aérienne. 
  • 26 mars, un premier cas jeune meurt en France, une adolescente de 16 ans, en Ile-de-France originaire de Morsang-sur-Orge.
  • 27 mars, le confinement de la population française est renouvelé jusqu’au 15 avril.
  • 13 avril, Emmanuel Macron annonce le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai.
  • 11 mai, la France commence son déconfinement.
  •  15 juin, toute la France passe en zone verte, sauf Mayotte et la Guyane. A Paris, les restaurants et bars peuvent rouvrir complètement.
  • 22 juin, les écoles sont de nouveaux obligatoires en France pour tous les élèves. Les cinémas, salles de jeux, casinos rouvrent. Les sports collectifs peuvent être autorisés tout en respectant certaines conditions sanitaires.
  • 10 juillet, la France a franchi la barre des 30 000 morts. Dans la nuit du 10 au 11 juillet à minuit, l’état d’urgence sanitaire prend fin en France.
  •  20 juillet, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos en France.
  • 8 octobre, le plan blanc est réactivé dans les hôpitaux d’Ile-de-France.
  • 17 octobre à 0h01, la France repasse en état d’urgence sanitaire et un couvre-feu est instauré dans 9 territoires (Paris-Ile-de-France, Rouen, Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Saint-Etienne, Toulouse).
  • 24 octobre à 0h01 : extension des mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements français.
  • 29 octobre à 0h01 : reconfinement national pour 4 semaines, jusqu’au 1er décembre au minimum.
  • 28 novembre : première étape d’allègement du confinement avec la réouverture des commerces non essentiels.
  • 15 décembre : seconde étape d’allègement du confinement avec le passage à un couvre-feu de 20 heures à 6 heures du matin.

Cet article est mis à jour quotidiennement par Aurélie Blaize, Anaïs Thiébaux et Samantha Pagès



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