sérologique, rapide, où le faire, combien ça coûte ?


Il existe plusieurs tests de dépistage du coronavirus : des tests virologiques par PCR (dans le nez), sérologiques avec recherche d’anticorps dans le sang et bientôt salivaires. Où se faire tester ? Quand ? Faut-il une ordonnance ? Combien ça coûte ? Est-ce remboursé ?

[Mise à jour le mardi 9 juin à 16h22] Le coronavirus Sars-CoV-2 circule toujours en France. Pour contrôler l’épidémie, le dépistage est possible pour chaque Français qui présente des symptômes évocateurs du Covid-19. Ce dépistage est réalisé par test PCR (dans le nez). Des tests sérologiques recherchant des anticorps au virus dans le sang et pouvant signifier une immunisation sont aussi proposés. Courant juin, des tests salivaires “rapides” devraient aussi arriver sur le marché français dans le même but que les tests sérologiques. Comment se faire tester ? Où trouver un centre de dépistage près de chez soi ? A quel prix ? Faut-il toujours une ordonnance ? Guide.

La stratégie de dépistage du coronavirus en France a évolué. “Les premiers tests ont été distribués fin janvier-début février aux hôpitaux” rappelait le Pr Arnaud Fontanet, membre du Comité scientifique Covid-19 le 20 avril 2020. Au tout début, il avait été décidé de tester les personnes qui présentaient des symptômes d’atteintes respiratoires (toux, fièvre, essoufflement, syndrome de détresse respiratoire aigue) et s’il y avait eu un contact avec la Chine ou avec une personne revenant de Chine. Mais face à l’augmentation des cas et en pleine épidémie de grippe, tester toutes les personnes présentant de tels symptômes devenait impossible par manque de capacités de tests. Ce manque de tests aurait coûter à la France une flambée épidémique plus importante qu’en Allemagne selon le Pr Jean-François Delfraissy, président du Conseil Scientifique Covid-19 : “L’Allemagne a largement utilisé les tests de diagnostic bien avant nous et dès le mois de janvier, dès début février, l’Allemagne utilisait, en gros, autour de 60 000 tests par jour, alors que début mars, quand nous sommes arrivés, il y avait une utilisation de 3 000 tests par jour [en France]”, a-t-il expliqué sur France Inter le 5 juin. Jean-François Delfraissy. Le 14 mars quand la France est passée au stade 3 de l’épidémie, seules les personnes à risque étaient testées (soignants…). Le dépistage a été priorisé et étendu aux résidents des Ehpad et aux personnels qui les accompagnent le 6 avril. A partir du 11 mai, tous les Français qui présentent des symptômes évocateurs du Covid-19 ont pu être testés. 

Pourquoi ne pas avoir testé tout le monde lors du déconfinement ?Ce n’est pas envisageable et surtout ça n’a pas d’utilité. Il faudrait retester tout le monde 8 jours plus tard et retester encore 15 jours plus tard”, a répondu le Pr Delfraissy le 30 avril.

En cas de difficulté à entrer en contact avec un médecin pour être testé, contacter des médecins de garde au 0 800 130 000.

Tous les tests de dépistage du coronavirus validés par le Centre national de référence (CNR) en France sont indiqués sur le site du ministère de la Santé. Parmi eux, la liste des 30 tests sérologiques “rapides” validés en France est disponible depuis le 25 mai. Ces 30 tests sont remboursés par la Sécurité sociale et ne sont réalisables à date qu’en laboratoire. Un de ces tests est produit en France par la société AAZ, située en Ile-de-France. Elle a développé le Test Sérologique Rapide COVID-PRESTO.  Ce test a été évalué et validé sur sang capillaire obtenu par piqûre au bout du doigt par le Docteur Thierry Prazuck, Chef de Service des Maladies Infectieuses au CHRU d’Orléans : Ces tests ont permis d’avérer que 100% des patients se présentant avec des symptômes évocateurs du COVID-19 et testés positifs avec le test moléculaire PCR, étaient immunisés à partir de 16 jours après le début des symptômes. Les résultats sont rapidement tombés, puisqu’il ne faut que 10 minutes par patient pour mettre en évidence une immunisation ” explique-t-il dans un communiqué de la société du 25 mai. Le test COVID-PRESTO® différencie deux sortes d’anticorps qui sont, au début de la maladie, les Immunoglobulines M puis au stade de la guérison, les Immunoglobulines G. Le test permet ainsi de distinguer les patients immunisés et donc, à priori, à l’abri d’une nouvelle infection. Sur le site du ministère de la Santé figurent aussi les 38 tests RT-PCR validés par le CNR en France.

Dans le contexte actuel d’urgence publique sanitaire, les laboratoires et les instituts de recherches développent des solutions de diagnostique permettant de détecter le virus SARS-Cov-2, responsable de l’épidémie Covid-19. Parmi les solutions proposées :

Test virologique ou PCR : dans le nez

C’est le test de dépistage utilisé en France depuis le début de l’épidémie. Le test diagnostique dit “virologique” ou “PCR” (“polymerase chain reaction“) consiste en un prélèvement naso-pharyngé (gorge, nez, nasopharynx) qui se fait à l’aide d’un petit écouvillon (goupillon) inséré dans le nez. Il s’agit d’un test facile à effectuer, non invasif mais désagréable pour le patient car un peu douloureux. Il est obligatoirement effectué par un médecin ou une infirmière. Le résultat est disponible après 3 à 4 heures .L’échantillon est ensuite analysé par un laboratoire spécialisé afin de rechercher la présence du matériel génétique du coronavirus et ainsi confirmer le diagnostic de l’infection. Une étude chinoise publiée le 19 avril sur le site Clinical Infectious Diseases et rapporté par l’Inserm portant sur 56 patients Covid-19 hospitalisés présentant des symptômes légers à moyens montre quel’excrétion de virus peut durer jusqu’à 6 semaines après l’apparition des symptômes. Les tests PCR se sont révélés positifs chez la majorité des patients durant les 3 premières semaines, et à partir de la quatrième, le nombre de tests négatifs a augmenté progressivement. Enfin, la durée médiane entre le début des symptômes et la fin de l’excrétion virale a été évaluée à 24 jours. Néanmoins, on ne sait pas si les malades peuvent transmettre le virus durant toute la période d’excrétion virale. L’étude suggère qu’une période d’observation prolongée soit nécessaire pour les patients plus âgés.” 

Test sérologique à la recherche des anticorps

Les tests sérologiques automatisés de type ELISA (enzyme linked immunosorbent assay) et les tests sérologiques unitaires recherchent des anticorps liés au coronavirus dans le sang qui déterminer si une personne a déjà été infectée par le coronavirus. La réalisation d’un diagnostic sérologique permet la détection de la réponse immunitaire post-infectieuse humorale (détection des anticorps IgM, IgG et éventuellement IgA). Au 9 juin, 12 tests automatisés de type Elisa sont validés par le Centre national de référence (CNR) en France (dont un est produit par un laboratoire français, le laboratoire BioMérieux) ainsi que 30 tests sérologiques rapides.

“Un test sérologique positif ne doit pas changer votre comportement, vous pouvez encore contaminer une personne. “

Que disent-ils ? “Ils disent : vous avez été en contact avec le virus mais aujourd’hui on n’est pas en mesure de dire si ce contact avec le virus s’accompagne d’une protection donc si vous pouvez vous considérer protégé d’une réinfection. On ne sait pas si les anticorps que vous avez sont protecteurs. L’autre problème c’est qu’avec les tests disponibles, ils ont encore un taux important de faux-positifs de l’ordre de 5% alors qu’on sait que la proportion de Français infectés sur le territoire est aussi de l’ordre de 5% donc on ne peut pas s’y fier aujourd’hui” explique le Pr Arnaud Fontanet de l’Institut Pasteur. Ce que confirme Olivier Véran le 28 mai : ” un test sérologique positif ne doit pas changer votre comportement, vous pouvez encore contaminer une personne, la distanciation sociale s’applique à tous, que le test sérologique soit positif ou négatif. La sérologie ne remplace pas le test PCR”.  

C’est quoi la sérologie ? La sérologie est une méthode biologique utilisant le sérum pour établir des diagnostics médicaux. Le sérum est un constituant du plasma sanguin. Lors d’une prise de sang, le biologiste va analyser le sérum. La sérologie permet de poser un diagnostic des maladies infectieuses, des maladies auto-immunes, de déterminer les groupes sanguins, de suivre l’évolution de certaines maladies, de vérifier les vaccinations. 

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Test rapide

Des tests moléculaires rapides et ultra-rapides (respectivement 45 et 15 minutes) sont en cours d’évaluation par le Centre national de référence des virus des infections respiratoires depuis plusieurs semaines. Au 9 juin mai, 30 tests rapides sérologiques dits TDR ont été validés, indique le ministère de la Santé sur son site. On parle aussi de “tests rapides d’orientation diagnostique” ou “TRODs“. Ils sont présentés sous un format unitaire, détectant les anticorps à partir d’une simple goutte de sang en quelques minutes.

Test salivaire

test salive cnrs coronavirus
Test salivaire de diagnostic du SARS-CoV-2 EasyCov avec un tube fermé de 0,5 mL contenant l’ensemble des réactifs nécessaires à une révélation de la présence du virus. © SkillCell

EasyCov, le test salivaire de dépistage rapide (en 30 minutes) du Covid-19, à lecture simplifié, développé par le laboratoire Sys2Diag (CNRS-Alcediag et SkillCell) indique avoir obtenu “de très bonnes performances” en phase préliminaire de ses études cliniques sur le terrain. Les tests pratiqués sur 180 personnes : patients testés positifs au virus et sur le personnel soignant hospitalier supposé négatif au CHU de Montpellier ont démontré qu’ils sont “réalisables simplement, sans laboratoire. Il suffit de prélever de la salive – l’un des principaux vecteurs du virus – et de la placer avec les réactifs à 65°C pendant 30 minutes. Le personnel soignant peut alors lire le résultat à l’œil nu” indique le laboratoire le 27 avril. “Parallèlement, la chaîne de développement, de production et de distribution s’organise pour un déploiement rapide et massif du test aux personnels de santé dès le mois de mai” précise le laboratoire. Ce nouveau test a déjà été testé et validé avec de l’ARN viral isolé au laboratoire Sys2Diag, et avec du virus actif au Centre d’études des maladies infectieuses et pharmacologie anti-infectieuse (CNRS/Université de Montpellier). Les chercheurs ont désormais pour objectif le développement d’une version grand public d’Easycov.

Détecter le coronavirus permet de suivre l’évolution de l’épidémie dans le pays et la circulation du virus particulièrement depuis le déconfinement. Plusieurs types de coronavirus sont susceptibles d’entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à la détresse respiratoire. “Dans les cas les plus sévères, un prélèvement biologique va permettre d’identifier le pathogène responsable. En complément, la réalisation d’un scanner ou d’une radiographie des poumons permet d’évaluer l’étendue des lésions pulmonaires et de déterminer la prise en charge de la personne“, précise la spécialiste. Le 28 mai, le ministre de la Santé a indiqué que le taux de positivité des tests Covid-19 était un des quatre indicateurs épidémiques suivis par les autorités sanitaires pour déterminer les zones vertes et orange en France.

En attendant le résultat, le médecin vous demandera de rester chez vous pour ne prendre aucun risque pour vous et votre entourage.

Depuis le 11 mai : “Si vous présentez des symptômes évocateurs, fièvre, toux, gène respiratoire, perte du goût ou de l’odorat, il faut agir, n’attendez pas que cela passe, a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran le 7 mai. Contactez votre médecin ou un médecin de garde ou le 15. Le médecin vous prescrira un test de dépistage (PCR) s’il l’estime nécessaire. En attendant le résultat, le médecin vous demandera de rester chez vous pour ne prendre aucun risque pour vous et votre entourage. Si le test est positif, le médecin vous suivra et alertera l’Assurance maladie pour réaliser une enquête afin d’appeler les cas contacts.”

Deuxième cas figure : vous êtes identifié comme “cas contact” d’une personne contaminée (qu’elle présente ou non des symptômes). Vous serez contacté par les services de l’Assurance Maladie qui vous demanderont de rester en “quatorzaine préventive” et vous indiqueront quand réaliser votre test (dans un délai de 24 heures, si vous vivez dans le même foyer que la personne contaminée, ou en observant un délai de 7 jours après votre dernier contact avec cette personne, si vous ne vivez pas avec elle). Vous devrez alors prendre rendez-vous dans un lieu d’examen médical. Aucune prescription médicale ne vous sera demandée.

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Pour les tests sérologiques, la HAS recommande qu’il soit fait pour un(e) :

  • Diagnostic initial de patients symptomatiques sans signes de gravité suivis en ville, et de patients symptomatiques graves hospitalisés, en cas de discordance entre le tableau clinique et le résultat du test virologique (par RT-PCR) ;
  • Diagnostic de rattrapage de patients symptomatiques – graves et hospitalisés ou sans signe de gravité et suivis en ville – n’ayant pas pu faire l’objet d’un test virologique dans le délai de sept jours durant lequel il est sensible ;
  • Diagnostic étiologique à distance chez des patients symptomatiques sans signe de gravité diagnostiqués cliniquement mais n’ayant pas fait l’objet d’un test virologique ;
  • Détection d’anticorps chez les professionnels soignants et personnels d’hébergement collectif (EHPAD, prisons etc.) non symptomatiques, lors de dépistage et détection de personnes contact par amplification génique selon les recommandations en vigueur après un test virologique négatif et uniquement à titre individuel.

Le dépistage du coronavirus se fait après consultation d’un médecin quand on présente des symptômes évocateurs. 

Il ne faut en aucun cas se rendre directement dans les laboratoires de biologie, mais les appeler au préalable.

  • Pour les patients diagnostiqués à l’hôpital ou hospitalisés avec signes de gravité, ces tests sont réalisés dans les hôpitaux.  
  • Pour les patients ayant des symptômes du Covid-19 et une ordonnance médicale, il est possible d’être testé dans les laboratoires en ville. Il est aussi possible de se faire tester à domicile par des équipes médicales qui se déplaceront si le médecin le juge nécessaire. Des drive de dépistage sont aussi mis en place par les laboratoires. 
  • Sans ordonnance, aux personnes identifiées comme ayant été en contact, avec un risque élevé de transmission, avec une personne testée positivement. Vous serez alors contacté par les services de l’Assurance Maladie qui vous demanderont de rester en “quatorzaine préventive” et vous indiqueront quand réaliser votre test (immédiatement si vous vivez dans le même foyer que la personne contaminée, ou en observant un délai de 7 jours après votre dernier contact avec cette personne, si vous ne vivez pas avec elle). Vous devrez alors prendre rendez-vous dans un lieu d’examen médical. Aucune prescription médicale ne vous sera demandée.
  • A certains publics dans le cadre de campagnes spécifiques de dépistage : les personnes vulnérables, résidents de structures d’hébergement collectif et personnels exerçant dans ces structures en cas de premier cas confirmé au sein de la structure.

Une fois que le lieu de dépistage est identifié (le plus proche du domicile du patient), il faut les contacter pour prendre rendez-vous. Si le laboratoire réalise le test sur place, il faut venir avec sa carte d’identité, Carte Vitale et l’ordonnance. Sans oublier de porter un  masque. De retour à la maison, il faut rester confiné en attendant les résultats qui seront communiqués dans les 24 heures. 

→ Trouver un centre de dépistage sur Sante.fr ou sur le site du ministère de la Santé.

Faut-il avoir une ordonnance ?

Les tests PCR peuvent être réalisés avec ou sans ordonnance selon deux cas de figure :

  • vous présentez des symptômes : il vous faut une ordonnance médicale pour bénéficier d’un test de dépistage du coronavirus.
  • vous êtes identifié comme ayant été en contact, avec un risque élevé de transmission, avec une personne testée positivement : dans ce cas, vous n’avez pas besoin d’ordonnance pour être dépisté. 

Le délai pour avoir un résultat de test PCR est entre trois et cinq heures au laboratoire. Le résultat de cet examen est rendu au patient dans les 24 heures, et au médecin prescripteur, avec information à la cellule d’intervention de Santé Publique France en région, à l’Agence régionale de santé et au centre de crise de la Direction Générale de la Santé. 

test covid-19 positif ou négatif
Procédure de dépistage envisagée par le gouvernement à partir du 11 mai 2020. © Twitter Ministère de la Santé

Depuis le 11 mai, “dès lors que la personne a été testée positive, tous les cas contacts sont testés et invités à s’isolera indiqué Olivier Véran le 7 mai.  L’objectif étant d’isoler au plus vite les porteurs pour casser la chaîne de transmission du virus. “Si le test est positif, le médecin vous suivra et alertera l’Assurance maladie pour réaliser une enquête et appeler les cas contacts” a poursuivi le ministre de la Santé. Un isolement à domicile sera mis en place pour une durée de 8 à 10 jours. Si les symptômes s’aggravent, n’attendez pas, appelez le médecin ou le 15.

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En cas de test positif au coronavirus, vous devez vous isoler. “Si vous partagez votre logement, restez dans une pièce spécifique en évitant les contacts avec les autres personnes du domicile, a détaillé le ministre de la Santé, il ne faut pas toucher les objets touchés par les autres personnes, aérer votre domicile, porter en permanence un masque, les visites sont déconseillées, vous pourrez aller chercher des masques en pharmacie sans ordonnance.” Le médecin pourra vous proposer d’effectuer un isolement hors du domicile si besoin, par exemple dans des hôtels prévus pour ce cas de figure. 

En fonction des symptômes présentés, un patient peut être suspecté d’avoir le virus Sars-Cov-2, possiblement infecté ou confirmé. 

  • Cas possible : Toute personne présentant des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë avec une fièvre ou une sensation de fièvre, ET Ayant voyagé ou séjourné dans une zone d’exposition à risque dans les 14 jours précédant la date de début des signes cliniques.

OU Toute personne, même sans notion de voyage/séjour dans une zone d’exposition à risque ou de contact étroit avec un cas confirmé de COVID-19, présentant une pneumonie pour laquelle une autre étiologie a été préalablement exclue sur la base de critères cliniques, radiologiques et/ou virologiques et dont l’état clinique nécessite une hospitalisation OU des signes de détresse respiratoire aiguë pouvant aller jusqu’au SDRA (Syndrome de détresse respiratoire aiguë) dans un contexte possiblement viral et sans autre étiologie évidente d’emblée.

  • Cas probable : Toute personne présentant des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë dans les 14 jours suivant un contact étroit avec un cas confirmé de COVID-19. 
  • Cas confirmé : patients, symptomatique ou non, avec un prélèvement biologique confirmant la présence du SARS-CoV-2..
  • Cas contact : personne ayant été en contact avec un “cas confirmé” avec différents niveaux de risque : négligeable, faible et modéré/élevé. Un contact étroit est une personne qui, à partir de 24h précédant l’apparition des symptômes d’un cas confirmé, a partagé le même lieu de vie (famille, même chambre) ou a eu un contact direct avec lui, en face à face, à moins d’1 mètre du cas et/ou pendant plus de 15 minutes, lors d’une discussion ; flirt ; amis intimes ; voisins de classe ou de bureau ; voisins du cas dans un moyen de transport de manière prolongée ; personne prodiguant des soins à un cas confirmé ou personnel de laboratoire manipulant des prélèvements biologiques d’un cas confirmé, en l’absence de moyens de protection adéquats.

 Si vous êtes cas contact “le plus souvent vous serez contacté par l’Assurance maladie ou l’ARS. Vous devrez éviter les contacts avec votre entourage, prendre votre température deux fois par jour, a indiqué Olivier Véran. Si vous pouvez téletravailler, très bien, sinon un arrêt de travail vous sera adressé. Sept jours après le dernier contact avec la personne malade vous serez testé par PCR. Si le test revient  négatif, le médecin pourra alléger votre isolement mais il devra persister 7 jours supplémentaires.”

Même si le résultat du test est négatif, le patient ne doit avoir aucun contact avec des personnes fragiles pendant une semaine personnes âgées de 65 ans et plus, porteuses d’une maladie chronique, avec obésité importante ou femme enceintes au 3e trimestre de grossesse. Il sort du domicile en portant systématiquement un masque. Il ne reprend pas le travail sauf en télétravail et ne prend pas les transports en commun. L’Assurance Maladie pourra le cas échéant lui adresser un arrêt de travail pour couvrir la période où il doit rester isoler.

Le coût du test de dépistage du coronavirus par PCR est de 54 euros. Il est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie. La grande majorité des laboratoires dispensent de l’avance de frais. En cas de doute, contactez le centre de dépistage, ou prévoyez une avance.

Pour les tests sérologiques et rapides, la Haute Autorité de Santé s’est prononcée en faveur de leur remboursement le 20 mai. Cet avis de la HAS ne concerne que les tests à la fiabilité validée après évaluation par le Centre national de référence (CNR) 

Sources :

Avis du Conseil scientifique COVID-19 2 avril 2020 Etat des lieux du confinement et critères de sortie.

Publication de l’Institut Pasteur, résultats de tests sérologiques, 23 avril 2020.

Information du Gouvernement, Tests et dépistage, 10 mai 2020.

Merci à Marie-Françoise Gros, Directrice des Affaires Médicales chez bioMérieux, spécialiste français du diagnostic médical. 



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